Calogero

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De passage en Belgique à l'occasion des Francofolies de Spa qui s'ouvriront vendredi prochain, Calogero en a profité pour s'exprimer au sujet de l'accueil chaleureux réservé à son dernier album "Les feux d'artifice" (2014). « Le succès de ce disque ressemble presque à une première explosion. Pour moi, c'est un soulagement. Quand je parle avec mes filles et qu'elles me disent qu'à l'école, la chanson préférée de leurs copines, c'est "Le portrait", je suis hyper-touché » a-t-il confié au Soir.

Quant au succès de sa tournée démarrée l'an dernier, l'interprète de "Pomme C" affirme qu'il ne jouera pas les prolongations. « On arrête en septembre. Il y a de la demande mais, à un moment donné, j'ai envie de faire des chansons, de préparer l'avenir » a-t-il dit, tout en rappelant que « toutes les lumières et tous les écrans » ne suffisent pas à ébahir le public : « Si le chanteur ne mouille pas sa chemise, les gens ne sortent pas vidés ».

"Pour le moment, c'est un peu désolant"

De la ballade "Le portrait" Calogero en est venu à parler de son tube "Un jour au mauvais endroit", dont le texte engagé et inspiré du drame d'Échirolles lui a permis de remporter un trophée aux Victoires de la Musique cette année. « C'était fort pour moi car ça s'est passé dans mon quartier » a-t-il rappelé, faisant le lien avec l'attentat de Charlie Hebdo qui a fait 12 victimes. « Les événements de janvier m'ont bouleversé aussi. Après, je ne vais pas non plus devenir le gars qui ne chante que les faits divers. J'aime les sujets forts, c'est vrai » a-t-il renchéri, avant de parler de religion en citant le titre "Et si en plus y'a personne" d'Alain Souchon : « Même si je crois en Dieu, les églises ne sont pas un endroit où je suis à l'aise. J'ai l’impression qu'on régresse en fait. Après, je suis un optimiste. J'espère que ça ira mieux, mais pour le moment, c'est un peu désolant ».

Les Enfoirés : "Une polémique très parisienne"

Calogero est aussi peu enthousiaste lorsqu'on lui parle des réseaux sociaux, qu'il avoue « suivre de loin ». « Je ne vais jamais sur Facebook. Ça fait partie des trucs qui m'emmerdent dans le monde d’aujourd’hui. Ce monde de voyeurisme et d'espionnage me gêne de plus en plus » a déclaré le chanteur, réaffirmant par ailleurs ses positions vis-à-vis des télé-crochets - lui qui ne se voit pas devenir coach - et son éloignement des Enfoirés. « Cela fait longtemps que je n'en suis plus. Les Enfoirés, je trouve ça super ; cette polémique, très parisienne, était honteuse » a-t-il souligné, faisant référence au buzz médiatique engendré par le single "Toute la vie" au printemps. « Cette cause est tellement belle, donner à manger à des gens qui ont faim… C'est intouchable. Après, moi, chanter des chansons en me déguisant, c'est pas trop mon truc » a enfin martelé l'artiste.

Et du chef d'orchestre des Enfoirés, Jean-Jacques Goldman, Calogero en dit le plus grand bien. Il salue notamment son « charisme », avouant par ailleurs qu'il apprécie aussi beaucoup Michel Polnareff. « Il fait partie pour moi des chanteurs qui ont écrit les plus belles chansons françaises. Je n'ai pas de père spirituel dans la chanson, mais bien des modèles, dont il fait partie » a-t-il affirmé.