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dimanche 14 juillet 2024 10:15

"J'ai craqué" : le jour où Calogero s'est effondré en chantant "Les feux d'artifice" à Nice

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Pour un nouvel épisode du podcast "Face A" de Purecharts, Calogero revient sur l'aura de sa chanson "Les feux d'artifice", qui a pris une autre dimension après l'attentat survenu le 14 juillet 2016 à Nice. "Elle a eu son histoire, sa propre histoire" raconte le chanteur.


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Commémorée tous les 14 juillet en écho à la prise de la Bastille et la Révolution de 1789, la fête nationale donnera lieu ce week-end à une multitude de célébrations partout en France. L'occasion pour les petits et grands de se retrouver sous les lueurs des feux d'artifice qui ne manqueront pas d'illuminer le ciel, comme le veut la tradition. Ce sont ces moments en famille qui ont inspiré à Calogero la chanson "Les feux d'artifice", extraite de l'album à succès du même nom paru en 2014. « Ce que j'aime avec cette chanson, c'est que ce n'est pas une chanson qui est sortie en single. Et elle a eu son histoire, sa propre histoire » se souvient Calogero dans un nouvel épisode du podcast "Face A" de Purecharts, à découvrir sur toutes les plateformes d'écoute. Le titre marque le coup de foudre artistique entre Calogero et Paul Ecole, devenu au fil du temps son « auteur fétiche ». « C'est une chanson onirique. J'ai vécu les feux d'artifice du 14 juillet avec mes enfants, voilà, on est tous là, vous avez votre enfant sur les épaules, c'est magnifique ! C'est magnifique les feux d'artifice. Ça parle de ça la chanson, rien de plus en fait » commente l'artiste.



"Je ne voulais pas regarder le premier rang..."


Pourtant, Calogero interprète "Les feux d'artifice" à chacun de ses concerts et sa dernière tournée grandiose, le "A.M.O.U.R Tour", ne fait pas exception. « C'est l'actualité qui l'a rendue plus connue » analyse le chanteur. Car parfois, la musique est rattrapée par la réalité. Le soir du 14 juillet 2016, un attentat terroriste au camion-bélier se produit sur la promenade des Anglais à Nice, où des milliers d'habitants sont amassés pour assister au spectacle féérique. L'attaque, revendiquée par l'Etat islamique, cause la mort de 86 personnes dont 13 enfants et fait 458 blessés. Après le choc et la sidération vient le temps du deuil. Un an après le tragique événement, Calogero se voit proposé de participer à une cérémonie en hommage aux victimes. « Les familles des victimes ont demandé si j'étais d'accord pour venir chanter la chanson. Et d'un coup, la chanson a changé de lecture. J'ai accepté parce que j'étais solidaire de la douleur des familles » se souvient-il à notre micro.

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Accompagné sur scène d'un orchestre philharmonique, Calogero débute l'interprétation du titre devant un immense symbole représentant un arbre de vie. Mais tout ne se déroulera pas comme prévu... « J'étais en mode "J'veux pas craquer". Je ne voulais pas regarder le premier rang parce qu'il y avait les familles. Sauf qu'au dernier couplet, je les ai vues. Et j'ai craqué » nous explique le chanteur.




"J'ai vécu la chanson jusqu'au bout"


La séquence, bouleversante, montrant le chanteur en larmes et se prenant le visage dans les mains fait le tour des chaînes de télévision. « J'aime pas pleurer à l'écran. J'aime pas ça. On n'est pas là pour pleurer, on est là pour chanter » raconte aujourd'hui Calogero, qui se décrit comme « un mec sensible » : « Parfois, ça sort. Et puis si ça sort, c'est pas grave ». Ce sont les paroles écrites par Paul Ecole qui ont fini par submerger d'émotion l'artiste au moment où il les prononce : « J'ai vécu la chanson jusqu'au bout. La fin du texte dit des choses... "Nous sommes comme des feux d'artifice, vu qu'on est là pour pas longtemps". D'un seul coup, ça a eu une autre résonance chez moi. Et puis je crois que c'est aussi ce qu'il s'est passé pour les gens qui regardaient la télé ».

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C'est ainsi que "Les feux d'artifice", « une chanson qui dit tout et qui dit rien », a changé de trajectoire pour suivre une autre destinée : « C'est devenu une chanson très importante de mon répertoire, c'est clair. Aussi importante que "Face à la mer" ou "En apesanteur". Elle résonne tout à fait autrement aujourd'hui. Elle représente un moment de recueillement très intérieur ».

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