samedi 09 septembre 2023 12:29

On a écouté les albums de Calogero, Olivia Rodrigo et Hoshi : nos critiques !

La rédaction de Purecharts passe en revue trois albums phares de la rentrée de ce mois de septembre. Calogero scande son "A.M.O.U.R", Olivia Rodrigo poursuit sa route teen-rock sur "Guts" tandis que Hoshi va plus loin dans l'intime avec "Coeur parapluie". Nos critiques !
Crédits photo : Montage Purecharts

Calogero | "A.M.O.U.R"


Les sentiments, c'est maintenant. Trois ans près un "Centre ville" plutôt inégal, Calogero est de retour avec son neuvième album "A.M.O.U.R.", et le chanteur a voulu ici muscler son jeu. C'est ce qui saute aux oreilles dès l'ouverture du disque avec le morceau-titre, véritable hymne de manif, où il scande sa vision du sentiment amoureux, pose son regard sur notre société ou dénonce l'appât du gain collectif, sous les accords électrisants de guitares, batterie ou de basses. Un titre bouillonnant, dont la production s'étoffe dans un tourbillon pour un final qui devrait faire sensation sur scène. Moins fort, le sens de la mélodie qui a fait son succès n'a cependant pas disparu ("Le hall des départs" avec Marie Poulain, "Rien comme les autres"...), tout comme son engagement, tel une seconde peau. Car même quand Calogero parle d'amour, c'est pour le réinventer, pour bousculer les schémas établis, tandis qu'il distribue des bonnes ondes sur des titres plus politiques qu'ils n'y paraissent, de l'humaniste et funky "Donne" au sombre et électrisant "La nuit n'est jamais noire" en duo avec Gaëtan Roussel, avec ses synthés 80's géniaux, en passant par "Si tu passes par là" ou "Derrière ma fenêtre". Engagé aussi pour les musiciens et les artistes, comme l'avait montré son discours aux Victoires de la Musique en début d'année, Calogero en remet en couche sur "Faire une chanson", où il déplore que les chiffres ont remplacé l'audace et la création au sein de l'industrie musicale. Même si l'ensemble manque d'une touche épique pour qu'il s'inscrive dans la durée, faire des tubes, Calogero sait faire, et il le prouve encore une fois avec "La nuit n'est jamais noire", "Dénouement heureux" (sublime ballade) ou "Donne", vraies pépites de l'album. En concert, l'ambiance promet d'être fiévreuse. JG

Ça ressemble au tract politico-romantique de Calogero
A écouter : l'excellent "La nuit n'est jamais noire", "Dénouement heureux", "Donne", "Le hall des départs", "Rien comme les autres"...
A zapper : "Cache cache", régressif mais plombé par un texte facile, "Marie"


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Olivia Rodrigo | "Guts"


Retour aux SOURces. L'heure est à la confirmation. Deux ans après la déferlante "Sour", Olivia Rodrigo est de retour avec son deuxième album "Guts". Arrivera-t-elle à faire aussi bien après ses énormes tubes "Drivers License" ou "Good 4 U", qui ont fédéré la planète entière ? Oui... et non. Comme on pouvait s'y attendre à la vue de sa pochette violette, dans les mêmes tons que les précédentes, "Guts" est la pure suite logique de "Sour". Une façon pour la jeune popstar de confirmer son univers teen-rock, 20 ans après le triomphe d'Avril Lavigne, mais aussi de ne pas sortir de sa zone de confort. Ainsi, à l'écoute de "Guts", on a l'impression d'être face à un album sans véritable prise de risque. Olivia Rodrigo s'y fait toujours la voix de la jeune génération et de ses problématiques, alternant entre histoires d'amour contrariées, insécurités et le rapport à sa propre image, sur fond, une nouvelle fois, de gros riffs rock ou de notes de piano mélancoliques ("Lacy"). Certains titres, les plus rock, font pleinement le job à l'instar du très bon single "Bad Idea Right?", de l'électrique titre d'ouverture "All-American Bitch" ou de l'excellent "Pretty Isn't Pretty" avec ses reverb' de guitare. Mais on aurait aimé un peu plus d'audace et d'originalité de la part d'une artiste que l'on sait pourtant inspirée et talentueuse. Mais nul doute que ses dizaines de millions de fans se retrouveront dans ses textes, dont certaines punchlines (« Every guy I like is gay ») sont déjà appelées à devenir cultes ! TB

Ça ressemble à la suite logique de "Sour", sans prise de risque
A écouter : "All-American Bitch" et "Bad Idea Right?", efficaces, l'imparable "Pretty Isn't Pretty"
A zapper : "Vampire", pas le meilleur choix de single...





Hoshi | "Coeur parapluie"


Marinière étanche. Hoshi se met véritablement à nu sur son troisième album "Coeur parapluie". Ciblée depuis plusieurs années par des vagues de haine lesbophobes et menaces de mort depuis un baiser à la télévision, la chanteuse fait de sa plume sa confidente sur ce disque intime s'ouvrant par "Mauvais rêve", bilan à vif d'une vie pas épargnée par les coups. Dans "Effrayante", elle dresse, à fleur de peau, le (triste) parallèle entre les critiques virulentes du journaliste Fabien Lecoeuvre et son image dans le miroir. Mais la chanteuse, qui insuffle un peu plus de guitares rock et de synthés ("Je partirai", "Réveille-toi") à son univers mélodique, quitte à parfois nous perdre dans de multiples directions, a la peau dure. « Même si la nuit ça me hante / Tu sais qu'j'remonterai la pente » dit-elle en brandissant l'amour et la solidarité comme la solution à tous ses maux, sur le touchant "Ne saute pas" avec Calogero, "Superstar", duo rock bien nerveux avec Izia, ou le titre introspectif "J'ai appris" : « J'ai brûlé mes pensées sombres pour juste voir de la lumière ». Rendant un hommage poignant à son grand-père sur "Marcel", Hoshi captive surtout lorsqu'elle parle à demi-mot de sa compagne Gia, qui co-compose la majorité des morceaux et s'invite même sur "Si j'crois plus en l'amour" pour raviver l'étincelle. Véritable déclaration d'amour faits d'instants volés et de gestes tendres, la meilleure chanson de l'album, "Puis t'as dansé avec moi", lui est dédiée ! YR

Ça ressemble à un cri du coeur plein de sincérité
A écouter : "Superstar" avec Izia, "Marcel", l'électrisant "Puis t'as dansé avec moi"
A zapper : "Réveille-toi", trop en décalage


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