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samedi 02 novembre 2024 11:44
The Cure : on a classé les albums du groupe, du pire au meilleur !
Par
Théau BERTHELOT
| Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Après 16 ans d'absence, The Cure signe enfin son grand retour avec le somptueux "Songs of a Lost World". L'occasion pour Purecharts de replonger dans la discographie du mythique groupe anglais. Entre "Disintegration", "Faith" ou "The Head On The Door", quel est le chef d'oeuvre de la bande ? Découvrez notre classement !
Crédits photo : DR
13. "4:13 Dream" (2008)La non surprise du classement. Après le pourtant plaisant "The Cure" en 2004, on se demande ce qui est passé par la tête de Robert Smith pour sortir, quatre ans plus tard, ce "4:13 Dream" de triste mémoire. Un album dont le maître mot est le clair manque d'inspiration. Déjà entendus mille fois, "The Only One", "The Reasons Why" ou "The Perfect Boy" peinent à se faire une place au panthéon "curesque", pas forcément aidé par Robert Smith qui multiplie les tics vocaux assez agaçants. Sans parler de "Freakshow", "Sirensong" ou "The Scream" qui n'ont rien à faire là et qui semblent encore à l'état de démos, tandis que "Sleep When I'm Dead" est pénible à entendre. Le dernier titre s'appelle "It's Over", ce qu'on a souvent envie de dire à l'écoute déplaisante de ce "4:13 Dream". On sauvera à la limite ce "Underneath The Stars" introductif, mais que le groupe a déjà fait, et en mieux des dizaines de fois. Rien que les deux titres de "Songs of a Lost World" sortis en préambule sont meilleurs que tout ce "4:13 Dream", c'est dire ! A écouter : "Underneath The Stars", plaisant mais déjà entendu A zapper : le pénible "Sleep When I'm Dead" 12. "Wild Mood Swings" (1996)En 1996, The Cure apparait comme une anomalie sur la scène britannique, désormais menée par les sales gosses d'Oasis et les "intellos" de Blur, alors que l'électro des Chemical Brothers et de Prodigy commence à faire des ravages, tout comme cinq filles épicées. Avec le recul, "Wild Mood Swings" apparaît comme le premier ratage en règle du groupe. Si on pardonne encore "The Top" ou "Kiss Me Kiss Me Kiss Me" pour leurs quelques fulgurances, c'est loin d'être le cas sur cet album poussif et peu inspiré. "Wild Mood Swings" n'est pas un mauvais disque, c'est pire : il est totalement oubliable et oublié ! Si les premiers titres font illusion, surtout le superbe "Want" en ouverture, le reste semble un enchaînement de poncifs et de codes trop usités dans la carrière de The Cure : la ballade mélancolique ("Jupiter Crash"), le single pop FM facile ("Mint Car" décalque de "Inbetween Days"), le titre hispanisant ("The 13th"), la bizarrerie avec trompettes ("Gone!"), l'explosif morceau sombre et torturé d'ouverture ("Want"). Outre donc le très bon "Want", seuls l'intéressant "Numb" et le classique "Trap" surnagent de ce véritable naufrage, qui se ressentira dans les chiffres. Echec à sa sortie, l'album sera suivi par une tournée en demi-teinte pour The Cure qui, dans certaines salles, peinera à faire le plein. A écouter : "Want", vous avez compris que c'est le seul titre potable ? A zapper : "The 13th" et "Gone!", gênantes 11. "Bloodflowers" (2000)Quatre ans après le flop de "Wild Moon Swings", The Cure veut redorer son blason. Ce sera "Bloodflowers", 11ème album vu comme le troisième volet d'une trilogie formée par "Pornography" (1982) et "Disintegration" (1989). Les trois opus seront d'ailleurs interprétés intégralement lors d'une mini-tournée en 2002. Comprenez donc un retour à la noirceur la plus totale, note d'intention exacerbée des l'ouverture, la ballade acoustique et torturée "Out of this World", tentant de retrouver la beauté de "Plainsong". Mais quelque peu en vain. C'est là le défaut principal de "Bloodflowers", essayant trop souvent de singer les chefs-d'oeuvre de la bande sans proposer une réelle inventivité. Sauf qu'après cet introduction et l'imposant "Watching Me Fall", pièce maîtresse de 11 minutes, le soufflet retombe. Les sept autres morceaux se ressemblent tous et, s'ils sont plaisants mais loin d'être exceptionnels, on serait incapable de les différencier ou d'en retenir la mélodie, trop classiques et homogènes pour retenir notre attention. Si beaucoup de fans sont conquis, cet album foncièrement anti-commercial, Robert Smith décidant de ne pas sortir de singles, fut un échec cinglant. A écouter : "Watching Me Fall", grand titre de l'album ! A zapper : "Where The Birds Always Sing" 10. "The Top" (1984)Si l'on ne prend pas en compte la compilation "Japanese Whispers" sortie en 1983, celle-ci a permis au groupe de signer un virage plus pop et d'engranger deux tubes avec "The Walk" et surtout "The Lovecats". Robert Smith et ses acolytes allaient-ils surfer sur cette vague de popularité naissante ? Pas encore ! Car avec "The Top" en 1984, The Cure publie ce qui est l'un de ses albums les plus étranges. Pour les bonnes et les mauvaises raisons. Passée l'explosive introduction "Shake Dog Shake" (toujours aussi intense en concert), l'album s'enlise dans les bizarreries les plus extrêmes, parfois très (voire trop) décalées : percussions indiennes sur "Wailing Wall", saxophone fou dans "Give Me It", ambiance asiatique alors à la mode sur "Dressing Up", castagnettes sur "The Caterpillar", le single phare du disque, ou encore flûte et batterie militaire sur "The Empty World". Seul le morceau-titre "The Top", avec sa boucle obsédante, rappelle avec joie les précédents disques. Etonnant mais pas pour autant plaisant. 40 ans tout juste après sa sortie, "The Top" reste un album souvent oublié de la discographie curesque, à juste titre car trop foutraque et... pas si top ! A écouter : l'énorme "Shake Dog Shake" A zapper : "The Caterpillar" assez irritant 9. "The Cure" (2004)C'est peut-être une "unpopular opinion" mais The Cure n'a que très rarement brillé par la beauté de ses pochettes. Et la palme du pire revient sans aucun doute au disque éponyme "The Cure", sorti en 2004, et son dessin enfantin comme illustration du projet. Mais ce visuel douteux est-il représentatif du niveau de l'album ? Oui et non. Car le début du disque fait plutôt illusion : "Lost" débute les hostilités avec conviction, "Before Three" et "Anniversary" retrouvent la noirceur d'antan, tandis que "Labyrinth" sonne comme une version améliorée des délires exotiques de "The Top". Il en est de même pour l'intense "Us Or Them" et l'énergique "alt.end" qui, un temps, nous font penser que The Cure a enfin retrouvé sa flamme d'antan. Sauf qu'après cette première partie plutôt surprenante, l'album enchaîne les déconvenues. Souvent sauvé par les puristes, le single "The End of the World" a pourtant terriblement mal vieilli. Idem pour un "(I Don't Know What's Going) On" ultra répétitif ou "Taking Off", énième tentative du single pop à la "In Between Days". Il y a donc du bon et du moins bon dans cet album, souvent dénigré par les fans et bien meilleur que ce à quoi sa pochette laisse suggérer. A écouter : L'excellent "Us Or Them" A zapper : "(I Don't Know What's Going) On", moins inspiré A LIRE - The Cure : que vaut le nouvel album "Songs of a Lost World" ? Notre critique ! 8. "Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me" (1987)Les albums post-succès sont les plus passionnants à analyser. En 1987, The Cure se trouve donc à un tournant, deux ans après un triomphe mondial : continuer dans la même veine ou opérer un virage à 180 degrés ? Il y a un peu des deux dans ce "Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me" rempli jusqu'à l'excès. Avec 18 titres et 74 minutes de musique, The Cure frôle un peu l'indigestion avec son double disque, où le meilleur côtoie bien souvent le pire. Dans le premier cas, cela donne l'impeccable tube "Just Like Heaven", les plus rythmés "Hot Hot Hot!!!" et "Why Can't I Be You", l'introduction "The Kiss", à travers laquelle le groupe retrouve sa noirceur d'antan, le 80's "Perfect Girl" ou "Torture", résidu des années Joy Division. De l'autre, on doit subir l'inutile "Hey You", les oubliables "Icing Sugar" ou "Shiver and Shake", les déjà entendus "How Beautiful You Are" ou "All I Want" ou l'interminable "Snakepit". Un fourre-tout longuet et (très) souvent poussif mais qui aura eu le mérite, à l'époque, de signer un nouveau succès mondial avec plus de 3 millions de ventes mondiales. A écouter : "Just Like Heaven", indépassable A zapper : "Hey You", interlude inutile 7. "The Head on the Door" (1985)1985, The Cure est enfin sur le toit du monde. Les clips des énormes tubes "In Between Days" et "Close To Me" (indémodables !) passent en boucle sur MTV et créent une véritable "Cure-mania", surtout en France où de nombreux clones de Robert Smith se multiplient, cheveux ébouriffées et khôl autour des yeux. Un succès qui se concrétise en septembre de cette même année à travers l'album "The Head On The Door". Si le disque deviendra l'un des plus gros cartons du groupe il n'est, étonnamment, pas à l'image de ses deux singles tubesques. Au contraire, il est même une suite logique de "The Top", dont il reprend quelques expérimentations musicales, nous emmenant en terres japonaises ("Kyoto Song") et hispaniques ("The Blood"). Pas aussi facile d'accès que ses deux excellents singles donc ! On préférera largement les plus classiques "The Baby Screams" ou "Push", ultra explosifs en live, ainsi que "A Night Like This", un des plus beaux fleurons de la discographie de Cure. De superbes sommets qui ne sauvent pas totalement un album trop bringuebalant. A écouter : "A Night Like This", plus émouvant que jamais A zapper : "The Blood", trop en décalage 6. "Three Imaginary Boys" (1979)Une lampe, un frigo, un aspirateur. Voilà comment les trois membres de The Cure se représentent sur la pochette de "Three Imaginary Boys", leur premier album sorti en 1979. A l'époque on est encore loin des synthés mélancoliques et des coiffures corbeau. Le trio de Crawley surfe sur la vague punk, alors descendante, pour livrer un premier album de très solide facture. En 35 minutes, Robert Smith et ses acolytes balancent quelques premières cartouches aussi fougueuses qu'épurées dans leur production ("10:15 Saturday Night" devenu un classique live, "Object", "It's Not You") mais qui sonnent encore très actuelles quand on entend le revival post-punk britannique. Et se permet même une reprise risquée, mais pas inoubliable, de Jimi Hendrix ("Foxy Lady"). Alors que beaucoup de groupes de la même époque proposent des premiers albums balbutiants, celui des Cure est ultra solide. "Three Imaginary Boys" ressortira quelques mois plus tard aux USA avec l'ajout d'un single promis à un certain succès, "Boys Don't Cry". A écouter : "Object" qui rappelle les grandes heures de Joy Division et des Clash A zapper : "Meat Hook", trop répétitive 5. "Wish" (1992)Avec "Wish", The Cure sait qu'il a un gros coup à jouer. Au début des années 90, bon nombre de groupes phares de la décennie précédente ont déjà périclité (Simple Minds, Duran Duran, Tears for Fears...), remplacé par des nouveaux phénomènes comme Nirvana ou les Red Hot Chili Peppers. Devenant simplement "Cure" le temps d'un disque, la bande quitte sa mélancolie et retrouve la lumière sur ce "Wish", album pop-rock très ancré dans son époque. Pour beaucoup, "Wish" est l'opus qui crée une scission entre les ardents défenseurs et les déçus. Mais tous s'accordent à dire qu'il s'agit là de l'album qui clôture l'âge d'or discographique des Cure. Pourtant, "Wish" est très loin d'être un album honteux. Construit autour des superbes "Open" et "End", malgré leurs noms faciles, le disque multiplie les moments de grâce, même si les mélodies sont un peu moins recherchées qu'auparavant. L'énorme tube "Friday I'm In Love" et le radiophonique "High" sont les singles en puissance tandis que "From The Edge of The Deep Green Sea", énorme sur scène, la ballade torturée "Apart", le nerveux "Cut" ou le sautillant "Doing The Unstuck" (sorte de "In Between Days" bis) font efficacement le job. Le dernier joyau d'une pop anglaise bientôt marquée par l'explosion des Blur, Oasis, Pulp et consorts. A écouter : "High", single pop totalement catchy A zapper : "Letter to Elise", un peu facile 4. "Seventeen Seconds" (1980)Une année s'écoule comme une décennie. 11 mois seulement après "Three Imaginary Boys", The Cure troque les guitares punk contre les synthés lugubres pour "Seventeen Seconds", deuxième album qui va véritablement définir la patte sonore et visuelle du groupe. Tout en faisant s'inscrivant pleinement dans la cold-wave alors en vogue. Et cette transition se fait bien ressentir sur les 10 morceaux de "Seventeen Seconds", qui allie l'énergie des guitares punk ("Play For Today", autre classique live) aux mélodies synthétiques plus lugubres ("M" et "In Your House" auraient leur place dans un film de Tim Burton). Le tout marqué par l'arrivée de l'emblématique bassiste Simon Gallup. Mais la pièce maîtresse de l'album reste sans aucun doute "A Forest". Avec son riff de guitare entêtant et sa boucle de basse obsédante, le morceau est rapidement devenu un des sommets de la discographie du groupe et un indispensable de tout concert réussi des Cure, où les versions peuvent s'étirer jusqu'à un quart d'heure. Absolument mythique ! A écouter : "A Forest", un des plus grands sommets des Cure A zapper : "Three", moins marquant Le player Dailymotion est en train de se charger...
3. "Faith" (1981)"Faith" est un album parfois oublié dans la discographie curesque. Coincé entre les deux autres sommets de ce qu'on appelle la "trilogie glacée" (avec "Seventeen Seconds" et "Pronography"), et souvent considéré comme le petit frère de "Seventeen Seconds", il dépasse amplement son modèle. Plus encore que sur son prédécesseur, "Faith" voit The Cure, désormais réduit à un trio magique (Robert Smith - Lol Tolhurst - Simon Gallup) , entériner encore plus son univers, de sa pochette, cliché grisâtre flou d'une cathédrale qui représente à merveille l'album, jusqu'à sa collection de chansons à la fois froides et d'une intensité rare. Plus encore que Robert Smith, la star du disque n'est autre que le bassiste Simon Gallup, dont les riffs chirurgicaux sont les métronomes des grands moments de l'album, de l'introductif "The Holy Hour" au fougueux "Primary", joué pied au plancher, en passant par le ténébreux "All Cats Are Grey" ou l'enivrant "Other Voices". Les synthés plaintifs prennent aussi toute leur dimension sur le bien-nommé "The Funeral Party" tandis que "Faith" se révèle être un des plus grands morceaux de clôture du groupe, chef d'oeuvre de noirceur et de mélancolie dépressive. Certes, l'album n'égaiera pas votre journée mais il s'agit d'un des meilleurs des Cure. A écouter : l'incroyable "All Cats Are Grey" A zapper : "The Drowning Man", un peu par défaut... A LIRE - The Cure, c'est bientôt fini : le groupe a déjà programmé sa séparation ! 2. "Pornography" (1982)« It doesn't matter if we all die » lance, telle une complainte, Robert Smith sur les premières notes de "One Hundred Years". Dernier volet de la fameuse "trilogie glacée", "Pornography", c'est l'album chouchou des fans. Un sommet de noirceur inégalé, où les riffs de guitares poisseux se confrontent aux boucles de basses et à une batterie martiale qui transperce tels des couteaux. Et que dire de Robert Smith, à la voix noyée sous les reverb', qui s'érige encore plus en idole gothique des années 80. Le résultat est évidemment tortueux et froid ("Cold") mais totalement sublime. Comment ne pas frissonner (de plaisir) à l'écoute des intenses "A Short Term Effect", "Siamese Twins", "The Figurehead" ou "A Strange Day", tandis que le morceau-titre est aussi obsédant que malaisant dans sa boucle rythmique infernale. « I must find a sickness, find a cure » crie Robert Smith en délivrance dans les dernières secondes d'un disque, totalement boudé en son temps et qui a depuis été totalement réhabilité. Un véritable chef d'oeuvre ! A écouter : "A Strange Day", lancinant et obsédant A zapper : "The Hanging Garden" là aussi par défaut, car trop répétitif 1. "Disintegration" (1989)Dans sa biographie consacrée à The Cure, Thierry Desaules écrit : « Les premières notes de "Plainsong" brisèrent avec grâce le silence sépulcral de ma chambre d'adolescent. La voix de Robert Smith, semblable à nulle autre, flirtant dangereusement avec la brisure, me figea le sang ». On ne pourrait faire meilleure description de cette ouverture en tous points somptueuses, mur de son où viennent s'entrechoquer synthé planant et carillons pour un résultat de toute beauté. On l'a souvent répété mais c'est l'évidence même : "Disintegration" est bel et bel bien le plus grand album de The Cure. Mieux, un des plus grands disques des années 80. Le groupe, à son apogée créative, y fait une jonction parfaite entre la mélancolie "gothique" des débuts et les tubes plus pop qui ont fait leur succès mondial quelques années. Beaux à en pleurer, les magnifiques "Pictures of You", "Closedown", "Fascination Street" ou "Prayers for Rain" s'entrechoquent aux singles "Lovesong" ou "Lullaby", commerciaux sans jamais être "putassiers". Ironiquement, ce "Disintegration" jugé anti-commercial par la maison de disques sera le plus gros succès de The Cure, avec plus de 3,5 millions de ventes. A écouter : "Pictures of You", alliant texte émouvant et mélodie onirique A zapper : "Last Dance", seul point noir (corbeau) du disque Podcast
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