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vendredi 10 mai 2024 10:05

Slimane en interview : "J'aime m'imaginer gagner l'Eurovision, je suis là pour ça"

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
C'est la dernière ligne droite ! Avant la grande finale de l'Eurovision, Slimane a répondu aux questions de Purecharts sur place à Malmö. Avec le sourire, le candidat français se livre sur son état d'esprit, sa voix, son stress et ses chances de victoire. Interview !
Crédits photo : Alma Bengtsson
Propos recueillis par Julien Gonçalves, envoyé spécial à Malmö, en présence d'un autre média.

Dans quel état d'esprit es-tu à l'approche de la finale de l'Eurovision ?
Je suis bien. Apaisé parce que tout le travail qu'on a fait depuis plusieurs mois porte ses fruits. On est très très contents. J'ai envie de performer, j'ai envie que ce soit fait aussi. J'ai quand même été le premier à dire que je faisais l'Eurovision, à dévoiler ma chanson donc ça commence à faire longtemps ! J'ai envie d'y être.

Je commence à être un peu fatigué
Physiquement et mentalement, comment tu te sens ?
Pour être très sincère, je commence à être un peu fatigué. Je pense un peu comme tout le monde. On marche tous sur l'adrénaline. On a des gros pics d'adrénaline et après, il y a beaucoup de temps d'attente etc. Il faut savoir se préserver. Mais globalement je suis bien, c'est cool.

Est-ce que l'expérience Eurovision est à la hauteur de tes attentes ?
C'est même plus ! Franchement, je ne m'attendais pas à autant de ferveur, de bienveillance de la part du public. Même dans les rapports qu'on a entre participants, il y a de vrais échanges, de vraies rencontres, même artistiques. C'est vraiment super !

Ton quotidien ressemble à quoi depuis une semaine ?
Chanter, stresser, chanter, stresser... (Rires)

J'essaie de faire attention à ma voix le plus possible
Niveau voix, tu ne t'économises jamais sur scène, comment tu fais pour tenir avec toutes ces répétitions ? Car ta chanson "Mon amour" est très vocale...
Heureusement que je suis en tournée en ce moment. Si on compare la voix à un muscle, on peut dire que je suis musclé. (Rires) J'essaie de me chauffer la voix correctement, de me couvrir. Ce sont des trucs de chanteurs, c'est tout con, mais ne pas tomber malade, faire attention à la clim, aux courants d'air. J'essaie de faire le plus attention possible mais après... Il faut essayer aussi de ne pas trop stresser, ne pas trop s'angoisser. L'état mental joue aussi vachement sur l'état de la voix, donc j'essaie d'être le plus tranquille possible.

J'imagine que tes années de carrière t'aident aussi à gérer ce stress...
Ah oui, ça joue ! Surtout sur la concentration. Je stresse quand même mais je suis concentré, j'essaie de faire la part des choses. Même dans mon rapport à ma voix, je suis content d'avoir ce bagage-là avec moi. (Sourire)

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Tu es déjà qualifié pour la finale de samedi. Comment tu abordes ta prestation durant la deuxième demi-finale de ce jeudi soir ?
Je dirais que ce n'est pas le même stress mais presque ! C'est la première fois que tout le monde va découvrir ma prestation. Elle va être postée sur YouTube tout de suite après. La compétition commence quand même maintenant. J'ai envie que ce soit beau, que ça reflète vraiment tout le travail qu'on a eu et qu'on a fait. Je le prends comme si le jeu avait déjà commencé.

Je ne veux pas trop me prendre la tête avec les pronostics
Tu regardes un peu les bookmakers et les réactions sur les réseaux sociaux ?
Oui, j'ai vu que j'avais monté un petit peu... (Sourire) Quand c'est de la bonne énergie, c'est cool, je prends, sinon je la mets un peu de côté. C'est bien quand ça se passe bien, j'essaie de prendre toutes les bonnes énergies d'où qu'elles viennent. Mais je ne veux pas trop me prendre la tête parce que si je commence à avoir trop d'informations dans le cerveau, je ne vais pas être au maximum. En plus, j'ai une chanson, je pense, un peu particulière dans le concours cette année, qui est vachement sur l'émotion. C'est très difficile de pouvoir quantifier l'émotion et de savoir ce qu'elle va réaliser chez les gens. Jusqu'au bout, on va rêver, jusqu'au bout, on ne saura pas, et c'est bien comme ça.

C'est vrai que ta performance repose vraiment sur l'émotion. Comment on fait, après tant de répétitions, pour ne pas tomber dans un automatisme, d'arriver toujours à se connecter à l'histoire de cette chanson ?
J'ai la chance d'avoir écrit la chanson, c'est une vraie histoire donc je peux assez facilement me remettre dans cet état d'esprit. Et en plus, et c'est pour ça que c'est l'un des plus beaux métiers du monde, à chaque fois c'est différent. Hier, le public m'a donné beaucoup de force à un certain moment, là sur ma dernière répétition c'était à un autre instant. C'est plein d'énergies avec lesquelles on joue et qui ne sont jamais les mêmes. A chaque fois, on se connecte à des choses différentes.




Comment est venue l'idée de ce recul et de la partie a cappella, qui donnent un vrai éclat à la performance ?
C'est l'idée de Zack Reece, mon directeur artistique. Il me connaît depuis que j'ai 16 ans. On parlait de cette prestation, et il m'a dit "Il faut que tu fasses ce que tu as toujours fait : chanter. Et chanter, c'est chanter sans rien, mets toi à nu". Au début, je lui ai dit "Tu es sûr ? Je sais pas...". Donc on va un soir à l'Orphée, un bar à Paris dans lequel je travaillais avant, et je teste cette idée-là. Là, je vois qu'il se passe vraiment quelque chose, je me retourne et je lui dit "Ok tu as gagné, on va le faire", et franchement je ne regrette pas. (Rires)

J'ai envie de partir en tournée à l'étranger
Tu regardes un peu ce que proposent les autres pays cette année ?
Bien sûr je regarde, je m'intéresse vachement! Je suis aussi là pour ça pour être sincère. Pour rencontrer ces artistes, pour m'imprégner de cette vibe européenne. Et même par respect, on commence tous à se connaître, on a fait plein de petits concerts avant la compétition. On se regarde, on se donne du courage, on est tous ensemble. Bien sûr c'est un concours mais avant tout, ce sont des artistes qui se montrent devant 200 millions de gens. On a tous cette conscience-là et on est tout ensemble. Je suis très fan du Belge Mustii, j'aime trop sa chanson. Le Suisse, Nemo, je le trouve incroyable. Je me suis beaucoup lié d'amitié avec Bessa, l'Albanaise.

Tu te projettes sur la victoire ou tu essaies de te protéger de ça ?
Pour être franc, je me projette sur les deux cas de figure parce que j'aime bien me préparer psychologiquement à tout. Et puis je me donne le droit de de rêver, c'est pour ça que je suis là aussi ! Je ne suis pas du genre à me dire : "Ah non faut pas que je m'imagine gagner". J'aime m'imaginer gagner, croire que c'est possible, que je peux le faire. Si ça se passe pas, les temps où j'aurais rêvé, ce sera pris. Et je veux surtout être fier de ma prestation.

As-tu des envie de carrière internationale après l'Eurovision ? Sur "Versus", vous n'aviez pas eu le temps de développer cet aspect-là...
Oui. Très sincèrement, c'est surtout depuis que j'ai fait les pré-party, que j'ai chanté dans d'autres pays. Ça m'a donné envie d'aller faire des concerts. On va essayer de monter une petite tournée à l'étranger. J'avais un peu, peut-être bêtement, des a priori sur le fait que je chante en français, je me disais que ça ne passerait peut-être pas à l'étranger. Et en fait, je me rends compte que non, que ce que je fais touche malgré tout les gens. C'est cool de partir à leur rencontre. J'aimerais bien !
Retrouvez l'actualité de Slimane sur sa page Facebook.
Écoutez et/ou téléchargez les albums de Slimane sur Purecharts !

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