M. Pokora

Crédits photo : Pochette
Propos recueillis par Julien Gonçalves.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Fally Ipupa : C'était en studio, non ? Je l'avais invité à chanter avec moi sur le titre "Juste une fois" sur mon précédent album, et il a gentiment accepté. J'avais très envie de travailler avec lui, c'est M. Pokora quoi !
M. Pokora : Franchement, j'ai dit oui tout de suite. J'ai toujours suivi ce que Fally faisait, et dans la vie, c'est pas compliqué, je pars toujours du principe que + et + = ++. Quand deux personnes, qui ont du succès dans leur domaine respectif, travaillent ensemble, ça ne peut que faire quelque chose de bien. C'est l'une des plus belles collaborations que j'ai faites jusqu'à aujourd'hui. Je suis allé sur son terrain, je me suis éclaté, même à chanter en lingala. Ça a été un bonheur, du partage. Moi au studio j'étais en apprenti, limite !
Fally Ipupa : J'aime beaucoup cet état d'esprit ! Il venait chez moi, donc il voulait s'investir à fond, faire le pré-refrain en lingala. Quand le titre est sorti, les gens étaient fous de l'entendre chanter dans notre langue.

Oui j'avais vu énormément de commentaires, certains disaient même qu'ils te donnaient la nationalité congolaise !
M. Pokora : Oui, ils me donnaient le passeport ! (Rires) Sur mon Wikipédia, ils ont mis "M. Pokora, né à Kinshasa". Ils ont même changé ma date de naissance et mon nom en Mpoka. C'est génial, c'est que de l'amour. Depuis ce jour-là, le public de Fally me manifeste très souvent son soutien, son amour. Je le vois dans mes commentaires. Et encore plus là, depuis qu'on a annoncé la collab, c'est la folie, ça a été repris de partout.

Qui a eu l'idée de ce nouveau duo "Chez toi, chez moi" ?
M. Pokora : Là, c'est moi. J'étais en studio, je travaillais sur ce morceau. Je voulais un truc qui ramène à l'âme d'enfant, quand on a une âme pure, qu'on ne réfléchit pas. Tu sais quand tu es petit, tu vas jouer chez le voisin, tu sonnes chez l'un, chez l'autre. Il fallait que ça coule de source de le faire avec quelqu'un avec qui on s'entend bien, avec qui on a ce truc fraternel, cette amitié, ce respect. Il fallait qu'on fasse une partie 2 avec Fally !
Fally Ipupa : Une suite logique ! C'était évident pour moi. J'ai reçu le son et j'ai envoyé ma partie dans les trois-quatre heures ! Ça a été très vite.



Quelles valeurs voulez-vous partager avec ce titre ?
Fally Ipupa : On veut réunir les gens. On veut mettre en avant le partage, le respect, le fait d'être moins égoïste. Et on veut faire danser les gens, car c'est un son festif. C'est une communion !
M. Pokora : On l'a fait aussi dans le cadre des JO. On le sort à ce moment-là car on va accueillir des millions de personnes. Et quand on accueille, on dit souvent "Fais comme chez toi". On a envie de donner une bonne image de la France, d'être une terre accueillante. On n'a pas envie que la France se rate car les yeux du monde seront braqués sur nous. C'était important pour nous d'avoir ce message universel de partage, de paix, d'amour.

Donc ce titre a été pensé pour les JO ?
M. Pokora : Non, c'est venu après. On s'est dit que ce genre de compétition collait tout à fait avec le message qu'on voulait faire passer. J'ai changé une ou deux paroles sur mon couplet pour que sonne un peu plus JO, qu'il porte un peu plus ce message de partage. Et je suis un grand fan de sport, tout le monde le sait ! Je suis très proche du monde du sport. Pour moi, ça coule de source de mélanger ma musique et ce genre d'événement, c'est naturel, je ne force rien.

Vous allez chanter à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques ?
M. Pokora : Non, mais peut-être qu'ils vont se réveiller en écoutant le son. On verra ! Je ne sais même pas ce qu'ils prévoient pour la cérémonie. On a eu la rumeur d'Aya Nakamura mais on ne sait rien. Donc on ne sait jamais. Si le peuple demande et pousse, on va y aller. On est partants !

Matt, il y a ta belle-fille Violet dans le clip de "Chez toi, chez moi". Comment ça s'est fait ?
M. Pokora : Elle était là le jour où je partais pour le tournage car c'était un week-end ou les vacances, je ne sais plus. Je lui ai dit : "Vas-y viens, tu vas être dans le clip, il y a plein de scènes, on va bien trouver où te mettre". Toute la famille est venue avec. On la voit au début avec une autre fille, dans sa chambre d'ado. Elle était toute contente, elle est fière. En plus, elle aime la chanson. C'est très cool de partager aussi ces moments ensemble.




Ce titre annonce un nouvel album ou une réédition de l'album "Epicentre" ?
M. Pokora : Pour l'instant, il n'y a pas de nouvel album. C'est vraiment un titre qu'on sort comme ça pour l'été. Pour être honnête, je n'ai plus trop envie de penser en terme d'album... On fait de la musique toute l'année en studio, on a un bon titre, on le sort. Le but c'était d'avoir un truc pour l'été, une belle collab.
Fally Ipupa : Opération tube de l'été !
M. Pokora : Oui, on a envie que les gens l'écoutent à fond sur les routes, le long de la plage cet été.
Fally Ipupa : On a l'impression que c'est un titre qui peut être intemporel.
M. Pokora : Il y a un truc qui marche toujours et qui ne trompe pas, c'est quand tes enfants chantonnent le truc. Là, tu tiens quelque chose ! Les plus gros tubes sont souvent des chansons que les gamins chantent. Que ce soit "Papaoutai" ou même mon titre "Tombé". En tout cas, pour répondre à ta question, le prochain album, ce ne sera pas avant l'année prochaine.

Fally, quels sont tes projets dans les mois à venir ?
Fally Ipupa : L'année prochaine, un Stade de France ! Entre temps, je suis en tournée aussi, je reprends fin juin, je vais faire le festival Afro Nation au Portugal, je vais chanter à Lyon, à Bordeaux, et aussi aux Ardentes.

Il faut que M. Pokora vienne chanter le titre sur scène avec toi !
M. Pokora : C'est un casse-tête le planning, car j'ai la tournée qui reprend ! C'est quoi tes dates ? Il faut vraiment qu'on arrive à se trouver un moment et à le faire. Sur scène, ce titre il va être fou !