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jeudi 15 novembre 2018 17:25

Aya Nakamura fait sensation aux Etats-Unis : la presse s'intéresse au phénomène

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Après avoir conquis la France puis les Pays-Bas, Aya Nakamura s'apprêterait-elle à charmer les Etats-Unis ? Dans un entretien fleuve accordé au prestigieux magazine américain "The Fader", la chanteuse revient sur ses débuts ainsi que la place des femmes noires dans l'industrie musicale.
Crédits photo : Capture d'écran YouTube
Qui l'aurait cru ? Alors que son "Djadja" s'est rapidement imposé comme l'un des incontestables tubes de l'été, même les Pays-Bas sont tombés sous le charme et se sont mis à chanter « En catchana baby tu dead ça ». Oui, le hit s'est classé numéro un des charts, une première depuis Edith Piaf. Désormais, ce sont les Etats-Unis qui sont en train de succomber au phénomène. Et ce grâce à une longue interview qu'a accordée la chanteuse au prestigieux The Fader, intitulée « Aya Nakamura est en train de magnifiquement bouleverser les règles françaises ». Ainsi, après Christine and the Queens ou Stromae, c'est au tour d'Aya de s'apprêter à déferler au pays de l'Oncle Sam. Christelle Oyiri, auteure de l'article, écrit : « Quand je lui demande ce qui a changé depuis "Djadja", elle me répond : "Pas grand-chose, en vérité. Je dépose toujours ma petite fille à la crèche le matin comme tout bon parent. J'essaie de rester concentrée (...) mais les gens me prennent plus au sérieux maintenant ».

"Ça a été très dur pour moi"


L'interprète de "Copines" est également revenue sur son enfance et son envie de faire de la musique : « En tant que femme griote, ma mère prenait part à certaines cérémonies comme des mariages. Pendant quelques minutes, toute l'attention était portée sur elle. Quand j'étais petite je me disais "je ne peux pas faire comme ma mère, elle a une telle présence alors que je suis beaucoup trop timide" ». C'est en pleine adolescence qu'Aya Nakamura va véritablement se lancer : « J'avais du mal à trouver un job, je chantais tout le temps. Tout le monde en avait marre mais me conseillait quand même d'aller en studio pour enregistrer mes propres chansons. Je ne savais absolument pas comment faire mais grâce à des amis, j'ai pu louer un studio ». Petit à petit, l'artiste se fait confortablement remarquer grâce aux titres "Love d'un voyou" puis "Comportement" qui lui apportent une certaine notoriété : « Mes chansons sont faites pour bouger. J'écoute principalement des artistes dancehall comme Gyptian ou Popcaan et des artistes de zouk comme Karima, Tikat... » déclare la chanteuse de 23 ans avant que la journaliste ne décrive l'album "NAKAMURA" comme une « célébration de la diversité musicale via le R&B, donnant une cohérence à l'ensemble, directement inspirée par sa jeunesse dans une des parties les plus cosmopolites du continent européen ».

"Les gens me demandaient de blanchir ma peau"


Toujours aussi cash, Aya Nakamua précise néanmoins à quel point sa démarche est franche : « Je chante exactement comme je parle avec mes amis. Je ne vais surtout pas changer pour me fondre dans le moule ». De plus, l'interprète de "La dot" a souhaité s'exprimer sur la question de la place des femmes noires dans l'industrie : « Je ne veux pas me plaindre mais je ne vais pas mentir non plus, ça a été très dur pour moi d'arriver où j'en suis aujourd'hui et c'est dur d'être une femme noire dans cette industrie. Les gens me demandaient de blanchir ma peau pour essayer de plaire à plus de monde, mais cela ne m'a pas stoppé. Je ne veux pas être une victime » confie-t-elle, alors que la journaliste précise que « peu de femmes noires ont réussi à cartonner dans l'industrie musicale à un tel niveau depuis 15 ans ». Aya Nakamura est ensuite revenue sur le cliché d'elle sans maquillage qui a été largement relayé sur les réseaux sociaux et suscitant de nombreuses moqueries : « J'ai essayé de garder mon calme (...) ça a été très violent mais je me sens mieux maintenant ». A en croire la chanteuse tout comme la journaliste, le monde sera bientôt à ses pieds : « "J'ai une voix R&B mais je ne me considère pas comme une artiste appartenant à ce genre". "J'suis posée dans ma bulle" chante-t-elle, et sa bulle n'est plus locale ou nationale. Le monde est désormais son terrain de jeu ». On lui souhaite !

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