dimanche 13 mai 2012 14:32

Musique : les réformes du futur gouvernement

Par Jean-Baptiste PIETRA | Rédacteur
Comment François Hollande gérera-t-il les dossiers culturels durant son mandat présidentiel ? Une question cruciale pour le monde de la musique, et plus généralement pour les auditeurs et consommateurs que nous sommes. Aura-t-on enfin droit à la RNT ? Faut-il sanctionner le téléchargement illégal ou favoriser l'offre légale ? Qu'est-ce que le CNM ? Autant d'interrogations qui nécessitent quelques éclaircissements.
François Hollande chez RTL le 4 mai 2012. Crédits photo : DR
Cette semaine, nos confrères du journal "Les Echos" reprenaient point par point les dossiers culturels sur lesquels le nouveau gouvernement devra se pencher. Volonté de réformes et plans d'urgence, sujets sensibles et débats économiques sont au programme. Pure Charts revient sur 5 dossier concernant le milieu musical.


La nomination des présidents de l'audiovisuel public


La nomination par l'Elysée des présidents de trois sociétés publiques de l'audiovisuel, à savoir France Télévisions, Radio France et AEF (Audiovisuel extérieur de la France), avait été décidée en 2009, sous le mandat de Nicolas Sarkozy. Depuis, le volet a été condamnée par François Hollande, et reste une question cruciale pour la gauche. Pendant sa campagne, le candidat socialiste avait promis de revenir sur cette réforme du mode de nomination. Selon lui, il faut que les présidents de l'audiovisuel public soient nommés par une autorité indépendante, dont les membres seront désignés par l'Assemblée nationale et le Sénat. Aucune indication n'a été donnée quant au calendrier de cette "contre-réforme".


Le lancement de la radio numérique terrestre


Lancé en 2007, le projet de RNT (Radio Numérique Terrestre) a beaucoup de mal à s'imposer. Il devait suivre le mouvement du passage au tout numérique de la télévision. Bloquées depuis plus de trois ans, les stations toujours intéressées par le projet vont finalement pouvoir commencer à émettre dans les prochains mois à Paris, Marseille et Nice. Rachid Arhab, le conseiller en charge du dossier, affiche son intention d'arriver à des résultats irréversibles avant la fin de l'année. De son côté, le gouvernement est un des financiers de Radio France, il a donc lui aussi son mot à dire sur les moyens que le groupe pourra allouer à la RNT. François Hollande s'est dit favorable au lancement de la Radio Numérique Terrestre, mais n'a pas précisé dans quelles conditions.

Crédits photo : Abaca

Le Conseil national du numérique (CNN)


Mis en place par Nicolas Sarkozy l'année dernière, le Conseil national du numérique reste un gros point d'interrogation. « L'instance abrite en son sein différents courants et a mis en garde le chef de l'Etat sur plusieurs projets de la majorité » précise le journal "Les Echos". Cependant, certains ont critiqué la main mise du président sortant sur le CNN. Fleur Pellerin, conseillère numérique de François Hollande, indiquait « ne pas être favorable à la multiplication des autorités administratives ». Les grandes lignes ont donc été posées par le futur chef de l'Etat, qui semble s'appuyer plus que jamais sur une équipe d'experts.


Hadopi


Voici un des sujets qui fâchent : la Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi). François Hollande a longtemps hésité à prendre poisition, d'un côté ou de l'autre. Il a finalement tranché et s'accorde avec "l'acte II de l'exception culturelle". Ainsi, son futur gouvernement pourrait bien décider, en concertation avec les acteurs du secteur, de créer une toute nouvelle entité. Tout ce qui concerne Hadopi, elle serait rattachée au ministère de la Culture ou à un grand ministère de la Connaissance. Pour le nouveau président, la directive à suivre est claire : il ne faut pas sanctionner l'illégalité systématiquement, mais favoriser l'offre légale.


La création du Centre national de la musique (CNM)


Le projet de Centre national de la musique (CNM) en est encore à ses balbutiements, mais pourrait bien continuer son développement sous la présidence socialiste. Selon François Hollande, le CNM est un atout. En France, il fédère la quasi-totalité de la filière musicale. C'est une structure qui pourrait « unifier les multiples aides, jusqu'à présent éparpillées et parfois inefficaces » expliquent "Les Echos". A noter que la loi officialisant sa création devrait être validée d'ici la fin de l'année.
Retrouvez le dossier complet des "Echos" sur cette page.

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