vendredi 02 décembre 2011 18:24

"Shéhérazade" : le spectacle musical est lancé

Par Sarah MERLO | Rédacteur
Hier soir à Paris, le nouveau spectacle musical de Félix Gray, intitulé "Shéhérazade, les mille et une nuits", était lancé aux Folies Bergères. Un spectacle qui invite à (re)découvrir les histoires des "Mille et une nuits" avec notamment Rita Tabbakh (dans le rôle de Shéhérazade) et Philippe Berghella (dans celui du sultan).
Crédits photo : Philip Faith
Felix Gray, auteur des titres de "A toutes les filles" (avec Didier Barbelivien) et du "Café des délices" (pour Patrick Bruel), a présenté hier soir, lors d'une première, le spectacle musical "Shéhérazade, les mille et une nuits". Une représentation qui se jouera jusqu'au 31 décembre à Paris et qui reprend l'histoire des milles et une nuit, mettant l'accent sur les aventures d'Aladin et sa lampe magique. Pour ce faire, l'auteur s'est entouré d'une dizaine d'artistes québécois (danseurs, chanteurs) qui invitent, pour un peu plus d'1h30, à entrer dans le palais du sultan. Un spectacle qui a déjà fait ses preuves au Québec, et dont le titre "Ce qui ne nous tue pas" passe déjà depuis quelques temps sur les ondes. Le premier rôle est joué par Rita Tabbakh, aux côtés du sultan, rôle pris par Philippe Berghella pour ainsi former un duo très sensuel. Ils sont ainsi entourés de plusieurs autres personnages secondaires, tout aussi talentueux musicalement parlant comme Yasmina, ou Aladin. Loin des grosses productions, les décors sont simples mais très colorés et les accessoires sont habilement réutilisés pour chaque tableau. Les chanteurs parviennent à partager assez justement les thèmes du pardon, de l'amour mais surtout de l'espoir à travers des airs faciles à retenir. Quant aux sept danseuses particulièrement applaudies en fin de spectacle, elles rappellent les mythes de la civilisation persane et réussissent à captiver le public dès l'ouverture.



Rencontre avec Rita Tabbakh


Pourquoi avoir commencé une carrière de chanteuse avec une comédie musicale ?
Ce n'était pas quelque chose que j'envisageais vraiment. Les comédies musicales n'existaient pas vraiment encore au Québec et c'est avec "Notre-Dame de Paris" que j'ai découvert un pan de ce genre musical. On m'a proposé le rôle Esméralda pour une petite production à Montréal et j'ai tellement aimé cette expérience, que j'ai voulu en refaire d'autres. Être un personnage sur scène est très grisant, car je m'accorde une liberté que je ne prends pas forcément quand je chante mes propres chansons en solo.

Qu'est-ce que t'apporte l'expérience de la comédie musicale dans ta carrière musicale ?
Je réalise que c'est un travail d'équipe. Je compte sur mes collègues pour me donner le feu. Avoir le rôle principal c'est excitant, avec plus de pression. J'ai un beau rôle car Shéhérazade est une femme entière, qui apporte l'inspiration. Elle est clairement remplie d'espoir et croit beaucoup en la bonté des gens.
Shéhérazade est une femme entière, qui apporte l'inspiration.

Qu'est-ce que peut apporter la comédie musicale "Shéhérazade" par rapport à toutes celles qui ont déjà été faites ?
Les thèmes traités sont très contemporains, comme la trahison, l'amour, le pardon ou l'espoir. Le public québécois avait beaucoup de commentaires qui allaient dans ce sens en disant que c'est un spectacle qui fait du bien. C'est une comédie musicale très organique, très colorée, c'est un spectacle qui fait voyager. On a de la danse orientale, mais aussi de la danse contemporaine. Les costumes sont magnifiques et apporte l'émerveillement pour nous et pour le public. On a du coup une scénographie qui est très imposante parce qu'on entre directement dans le palais du sultan. C'est un spectacle original dans la mesure où il est pour tous les âges. Les adultes retrouvent un peu de leur enfance et les enfants sont complètement dans leur univers.

Quels sont tes projets après "Shéhérazade" ?
Je souhaite d'abord que le spectacle voyage beaucoup mais je travaille déjà sur un album solo. On est en train de créer tout ça. L'opus sera très différent de "Shéhérazade", il y a énormément d'harmonies vocales et pas mal d'électro acoustique. Dans certaines, j'aborde le thème de mes racines libanaises. Je n'ai encore jamais vu le Liban mais c'est j'ai quand même grandi très entourée de la famille de mon père. Du coup on va chercher des thèmes musicaux beaucoup plus orientaux au niveau de l'instrumentation.

Ecoutez un titre de "Shéhérazade", "Ce qui ne nous tue pas" :



Rencontre avec Philippe Berghella


Peux-tu nous parler de ta carrière de chanteur avant l'expérience de cette comédie musicale ?
J'avais sorti un album solo en 2009 avant de faire une première comédie musicale "Don Juan". Au début, je ne voulais avoir ce genre d'expérience, mais finalement la comédie tombait bien dans ma vie : ça parlait d'amour. C'était comme si c'était mon idéal d'écriture, et Félix me l'a montré ! C'est pour ça que je me suis lancé dans le rôle de "Raphaël" (Don Juan). L'expérience avec Félix nous a ensuite amené à faire l'album "Vivre" ensemble parce qu'on a eu un coup de cœur l'un pour l'autre. Deux mois après avoir fait l'opus, il me rappelle et me demande si je voulais faire le sultan de "Shéhérazade". J'ai eu un moment de réflexion quand même parce que je venais de sortir mon "bébé" et je ne voulais pas laisser tomber. Une fois encore, il m'a fait écouter le titre "Ce qui ne nous tue pas", auquel j'ai tout de suite cru. Aujourd'hui, c'est une chanson que je veux défendre sur scène et qu'elle soit entendue du grand public. Il apporte un grand message d'espoir et c'est vraiment ce que je désire le plus chanter.
On est dévoué au projet.

Quels sont tes projets à venir ?
Je suis en ce moment dans l'écriture de mon prochain album. Mais comme le dernier album n'a pas vraiment vu le jour, avec l'aventure de "Shéhérazade", je suis en train de me demander si je vais peut-être le ressortir après les fêtes. La question est de savoir si je vais avoir le temps de faire ça. Je ne veux pas sortir un album sans pouvoir faire une promotion et sans vraiment l'exploiter. Je ne veux pas tout jeter à l'eau encore une fois. De plus, lorsqu'on fait partie d'une comédie musicale, on ne peut pas sortir d'extraits personnels. On est dévoué au projet.

Quels styles musicaux aimes-tu jouer, et que tu pourrais éventuellement inclure dans ton album ?
J'ai commencé à faire de la musique dans la rue. J'avais seize ans et je me promenais en troubadour avec ma guitare dans les rues. C'était quelque chose de normal pour moi. Quant à mon style, j'aime les grandes chansons, je suis un fan de Jacques Brel, ou encore de Léo Ferré. Sur mon prochain album j'aimerais beaucoup toucher aux sonorités hispaniques et surtout du rock hispanique. Un changement avec mon dernier opus qui était pour le coup plus pop rock.
Pour en savoir plus et réserver vos places, visitez le site sheherazade1001nuits.fr.

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