Crédits photo : DR. Capture écran du site EMI Music France.
Criblé de dettes depuis des années, EMI a changé de mains très régulièrement, atterrissant généralement dans de grands groupes dinvestisseurs ou de milliardaires. Le dernier acquéreur en date était Citigroup, société spécialisée dans la finance et l'investissement. En juin dernier, Universal avait mis toutes les chances de son côté pour venir croquer EMI, avant que
des rumeurs ne viennent écarter cette perspective fin octobre. C'était alors Warner Music qui semblait la mieux placée. Mais en milieu de semaine, nouveau rebondissement. Le très sérieux "Wall Street Journal" annonçait en effet qu'Universal était en «
discussions avancées » avec Citigroup pour lacquisition de la branche "musique enregistrée" dEMI. L'accord est tombé en ce 11 novembre : Universal Music, numéro 1 mondial de la musique, a conclu le rachat de la major britannique pour 1.2 milliard de livre soit 1.4 milliard d'euros. Toutefois, bien que l'accord soit signé aujourd'hui, l'opération financière doit maintenant recevoir le feu vert des autorités de la concurrence américaine et européenne, ce qui devrait prendre près d'un an selon certaines sources.
Avec ce rachat, Universal Music vient d'augmenter sa part de marché de 10% ; elle détiendrait désormais plus de 40% du marché du disque (aux États-Unis). Cette "super major" rapatriera dans ses rangs des artistes comme Coldplay, David Guetta, Jean-Louis Aubert, Raphaël ou encore Katy Perry. Robbie Williams, lui,
avait quitté EMI le mois dernier, pour Universal. Selon nos informations, David Bowie, lui aussi, aurait lintention darrêter son contrat avec EMI (fin en janvier 2012) pour aller chez... Universal !
L'opération a été approuvée par le directoire et le conseil de surveillance de Vivendi qui financera l'opération avec ses lignes de crédits existantes et la cession de 500 millions d'actifs non stratégiques. Cette opération réduit, par conséquent, le nombre d'acteurs de taille mondiale à trois : Universal Music, Sony et Warner Music.