Robbie Williams

Crédits photo : Facebook officiel de Robbie Williams
Cela faisait 14 ans que Robbie Williams était signé chez EMI, amenant au label toute sa série de tubes 90/2000, de "Angels" à "Tripping". Aujourd'hui c'en est terminé, et c'est la star britannique elle-même qui a décidé de passer chez la concurrence, signant son nouveau contrat chez... Universal. Un coup dur pour EMI, sachant que Robbie Williams a regagné en popularité depuis sa participation au dernier album de Take That, signé chez... AZ/Universal. En 2002 pourtant, EMI avait fait des pieds et des mains pour garder l'artiste qui menaçait déjà de partir, lui offrant 60 millions de livres pour cinq albums. « Cette annonce est un bonheur. Travailler avec Robbie et son équipe et avoir l'opportunité de le soutenir à cette étape de sa carrière est très enthousiasmant » déclare Lucian Grainge le patron d'Universal Music Group.

L'artiste travaille donc actuellement au successeur de "Reality Killed The Video Star", paru en 2009 et écoulé à près de 800 000 exemplaires uniquement en Grande-Bretagne. « Pour avoir eu la chance d'écouter des titres, je n'ai aucun doute sur le fait que Robbie est actuellement au sommet de sa créativité. Nous allons assister à quelque chose de très spécial » a poursuivi David Joseph, le patron d'Universal Music UK.

Visionnez le premier clip solo de Robbie Williams, "Freedom" (1996) :


Robbie Williams est l'exemple vivant qu'il y a une vie après un boysband. D'autant que, plus rebelle et sexy que ses camarades, il n'a jamais vraiment semblé à sa place parmi les placides et lourdement formatés Take That. Son ex-collègue Gary Barlow ne connaîtra d'ailleurs pas le même succès. Néanmoins, quand il décide de se lancer dans une carrière solo en 1995, tout n'est pas gagné pour le jeune homme, qui souffre d'un déficit de crédibilité, qu'il essaie de compenser en apparaissant dès que possible aux côtés des membres d'Oasis. Si aucune collaboration n'en résulte, Robbie ressortira grandi de l'expérience qui fit de lui un habitué des soirées arrosées et des colonnes people. Son premier single (une reprise de George Michael, "Freedom 90", sortie fin 1996) peine à trouver son public, mais le deuxième, "Old Before I Die", marque un virage vers la brit-pop traditionnelle et redore le blason du chanteur. Véritable bourreau de travail, Robbie enchaîne les albums et les hits, chante avec Kylie Minogue ("Kids"), Nicole Kidman ("Somethin' Stupid") ou Lily Allen ("Bongo Bang"), se la joue écorché vif ("Rock DJ") ou crooner façon Sinatra ou Dean Martin sur le disque "Swing When You're Winning" (Top 21 en 2001). L'opus "Escapology" (Top 3 en 2002) se vendra à des millions d'exemplaires en Europe, mais peinera à pénétrer le marché américain quelque peu saturé. La star étant rancunière, son album "Live At Knebworth" n'y a pas été distribué, et "Intensive Care" (Top 2 en 2005) a suivi le même chemin. Depuis "Rudebox" (Top 3 en 2006) et "Reality Killed The Video Star" (2009), ont donc complété sa discographie.