mardi 21 juillet 2009 10:00
Nouvelle baisse des seuils de certification
Par
Nikolas LENOIR
| Rédacteur
Face à la baisse des ventes, les seuils de certification pour les disques d'argent, d'or, de platine et de diamant sont une nouvelle fois modifiés. Trois ans après la précédente réforme, il s'agit de tenir compte de l'érosion du marché. Le piratage est directement pointé du doigt.
Trois ans seulement après la précédente modification, les seuils de certifications sont une nouvelle fois revus à la baisse. Depuis le 1er juillet, un volume moins important de ventes est donc nécessaire pour obtenir une certification. L'objectif est clair, mieux prendre en considération la crise des ventes. Instauré à 100.000 exemplaires vendus, la certification Disque d'or avait été abaissé en 2006 à 75.000. Ce seuil est une nouvelle fois baissé et représentera désormais 50.000 disques vendus. Le disque de platine connaît un sort encore plus radical. Il est ainsi passé de 300.000 à 200.000 exemplaires vendus en 2006. Le nouveau seuil est fixé à 100.000. La récompense suprême, le disque de diamant valait autrefois un million d'albums vendus, ce chiffre avait été baissé il y a trois ans à 750.000. Il est désormais fixé à 500.000 ventes.
Les singles ne sont pas en reste. Il faudra désormais vendre 150.000 exemplaires contre 200.000 précédemment pour avoir un Disque d'or. Le platine passe de 300.000 à 250.000 disques et le diamant de 500.000 à 400.000 exemplaires vendus.
David El Sayegh, directeur général du SNEP (Syndicat National de l'Edition Phonographique, principal syndicat de producteurs de disques et chargé de décerner les certifications de ventes) évoque sans ambiguïté le responsable de cette crise. "Le téléchargement illégal est responsable. Ces six dernières années, les ventes de disques se sont effondrées de 60%. Les critères de succès ne peuvent plus être les mêmes qu'auparavant. À cause du téléchargement pirate, la musique est dévalorisée au point que même des grandes surfaces n'ont plus envie d'investir et réduisent leurs rayons. Ces effets induits accélèrent le processus, comme un cercle vicieux, alors que le téléchargement légal est loin de compenser cet effondrement des ventes de CD".