Le groupe de rap La Rumeur déplore que la vindicte se poursuive cinq ans après la plainte déposée par Nicolas Sarkozy, à lépoque Ministre de lIntérieur.
Le tribunal correctionnel de Paris avait pourtant considéré en première instance que Hamé, l'auteur du texte, se bornait à présenter «
des bavures commises par les représentants de lordre (
), dont la réalité nest, en elle-même, pas contestable, puisque souvent à lorigine de rapports et de commissions officielles, comme plus fréquents dans les quartiers et cités de banlieue et quune telle opinion relevait de la liberté dexpression ».
La Rumeur entend faire du procès devant la Cour dappel de Versailles des états généraux dune histoire trop souvent rejetée dans le silence. La justice reconnaîtra-t-elle les pages sombres de la police française ? Ou considèrera-t-elle diffamatoire dévoquer les massacres doctobre 1961 et Charonne, ou les violences mortelles commises depuis les années 80 ?
«
Nous le faisons au nom du principe fondamental de la liberté dexpression. Mais aussi parce que nous estimons quil est urgent que souvre enfin un débat sans tabou sur les pages sombres de lhistoire de la police française. La justice doit reconnaître quil nest pas diffamatoire de revenir sur les massacres doctobre 1961, de Charonne, ou les bavures commises depuis les années 80 » a déclaré le groupe.
Premiers signataires :
Noir Désir (Serge Teyssot-Gay, Denis Barthe, Bertrand Cantat, Kristina Rady, Milo Cantat), Mouss et Hakim (Zebda), Kader Aoun, Jacky Berroyer, Benjamin Biolay, Cali, Maurice Rajsfus (historien), Esther Benbassa (directrice d'études à EPHE-Sorbonne), Denis Robert (écrivain), Olivier Cachin (journaliste), Christophe Honoré (réalisateur), Raphaël Frydman (réalisateur), Erik Blondin (gardien de la paix), Geneviève Sellier (universitaire), Philippe Manoeuvre (rédacteur en chef de "Rock & Folk"), Bruno Gaccio (auteur), Lydie Salvayre (écrivain), François Bégaudeau (écrivain), Bernard Comment (écrivain, éditeur)...
Pour en savoir plus, visitez le site
la-rumeur.com.
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