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Son nom ne vous dit probablement rien et pourtant, il est l'un des inventeurs les plus importants de l'histoire de la musique contemporaine. En effet, Shigeichi Negishi né le 29 novembre 1923 à Tokyo, au Japon, n'est ni plus ni moins que l'homme qui a inventé le concept (génial) du karaoké. Malheureusement, on vient d'apprendre par le biais du
Wall Street Journal que Shigeichi Negishi a rendu son dernier souffle le 26 janvier 2024, à l'âge de 100 ans. Sa fille, Atsumi Takano, a précisé qu'il était décédé de causes naturelles après une chute.
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Un concept génial... pour lequel il n'a jamais déposé de brevet !
À la tête d'une entreprise d'électronique, l'homme a ainsi créé le tout premier karaoké de l'histoire en 1967. Selon les informations regroupées à ce sujet, l'idée lui était venue à la suite d'un reproche d'un collègue qui affirmait qu'il chantait mal. Shigeichi Negishi a alors pensé que cela pourrait être pertinent d'accompagner son chant par la musique d'une bande-son. D'autant plus qu'il aimait souvent fredonner des mélodies, y compris sur son lieu de travail. C'est alors qu'il a donné naissance à la fameuse "Sparko Box", proposant initialement d'interpréter le morceau "Mujo no Yume" du chanteur Yoshio Kodama. Il s'agissait alors d'une machine reliée à un micro, un magnétophone, des cassettes ainsi qu'à un haut-parleur. L'assemblage de ces différents éléments permettait alors de pouvoir poser sa voix grâce au micro sur une bande-son sortant du haut-parleur.
Et voici comment est né le tout premier prototype de karaoké, qui a toutefois connu des débuts modestes puisqu'il s'est vendu à près de 8.000 exemplaires seulement au Japon entre 1967 et 1975. Et malheureusement pour lui, Shigeichi Negishi n'a jamais déposé de brevet pour s'assurer de conserver la propriété intellectuelle sur le concept qu'il a lui-même établi. Ainsi, la "Sparko Box" a rapidement attiré l'attention de la concurrence qui n'a pas hésité à piller son invention et à la développer. Face à cette vague d'opportunisme, Shigeichi Negishi n'a pas souhaité faire valoir ses droits et a tout simplement abandonné cette industrie. Toutefois, sa famille possède encore aujourd'hui une "Sparko Box", conservée en hommage à son créateur.