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C'est l'étape primordiale du déconfinement. Depuis ce lundi matin, les cinémas, les écoles, les salles de jeux ou les centres de vacances ont rouverts leurs portes, mais en continuant de respecter les règles sanitaires en vigueur. Malgré cela, les
salles de concerts restent toujours fermées. Un véritable manque à gagner pour l'industrie musicale française, qui pourrait essuyer
des pertes de 4,5 milliards d'euros cette année, selon une étude de l'association Tous pour la musique.
15.000 concerts ont été annulés ou reportés depuis le début de la crise sanitaire. Les acteurs du secteur ne cessent d'ailleurs d'interpeller le Gouvernement afin de connaître la date de réouverture des salles de concert afin de pouvoir s'organiser. Une absence de réponse dont se plaint Aurélie Hannedouche, déléguée générale du Syndicat des musiques actuelles, ce lundi sur
Franceinfo : «
Ce dont on a besoin, c'est d'avoir de la visibilité, ce qu'on voudrait, c'est pouvoir rouvrir nos salles de concerts en septembre ».
"Ça commence à devenir très tendu"
Selon elle, malgré le manque d'informations, les professionnels du secteur espèrent une réponse au maximum sous «
une dizaine de jours » afin de pouvoir travailler sur une potentielle «
réouverture au mois de septembre ». «
Pour organiser un concert en septembre, il faut qu'on s'y prenne un minimum en avance et là ça commence à devenir très tendu au niveau du timing, si on a des réponses au mois d'août, ce sera beaucoup trop tard » explique Aurélie Hannedouche, avant d'ajouter que les petites salles indépendantes risquent d'être les plus touchées par la crise sanitaire et ses conséquences dans les mois à venir : «
Là, elles vivent encore sur leur trésorerie et bénéficient encore des aides de droit commun du gouvernement, mais quand tout ça va se tarir, ça risque d'être beaucoup plus difficile ».
Car la réouverture des salles de concerts tant désirée ne se fera certainement pas en un claquement de doigts. Aurélie Hannedouche précise en effet que cela devra s'organiser avec plusieurs contraintes : «
Il faut qu'on rouvre notre billetterie, il faut qu'on communique, il faut qu'on finalise nos programmations et il faut que les artistes soient prêts parce que comme nous, ils ont été confinés pendant plusieurs semaines et doivent travailler leurs sets et leurs prestations scéniques ».