Crédits photo : Bestimage
La mort de Jean-Loup Dabadie est une perte immense pour la culture française. Le parolier, journaliste, écrivain et scénariste s'est éteint ce dimanche 24 mai à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Il avait 81 ans. Si les causes de son décès n'ont pas été révélées, son agent Bertrand de Labbey a indiqué à l'AFP que Jean-Loup Dabadie a succombé à une «
maladie autre que le Covid-19 ». «
C'était un artiste complet, il avait réussi dans tous les arts : le sketch avec Guy Bedos, la chanson avec Polnareff et Julien Clerc, et le cinéma en tant que scénariste et adaptateur » a-t-il rappelé, le coeur brisé par cette disparition douloureuse. Depuis, le monde de la culture ne cesse de rendre hommage à Jean-Loup Dabadie, né le 27 septembre 1938 dans le 14ème arrondissement de Paris, tant il excellait dans de nombreux domaines comme la chanson.
"C'est un grand frère qui disparaît pour moi"
En effet, Jean-Loup Dabadie a écrit et composé de nombreux titres pour Serge Reggiani, Régine, Mireille Mathieu, Claude François, Barbara, Dalida,
Johnny Hallyday ou encore Michel Sardou. Parmi ses chansons les plus connues, on retrouve "La chanson d'Hélène" de Romy Schneider et Michel Piccoli dans le film "Les choses de la vie" de Claude Sautet, dont il avait co-écrit le scénario, mais aussi "Dans la maison vide", "Holidays", "On ira tous au paradis" ou "Lettre à France" de
Michel Polnareff sans oublier de nombreux succès pour Julien Clerc. "Ma préférence" et "Femmes, je vous aime", c'est lui ! A l'annonce de sa mort,
Julien Clerc a témoigné de sa tristesse au
Parisien : «
C'est un grand frère qui disparaît pour moi. (...) On partait souvent en vacances avec Jean-Loup (...). C'est tout un pan de ma vie qui s'en va (...) On se voyait moins, mais on trouvait le temps de déjeuner ensemble souvent à deux. Je suis heureux de lui avoir parlé il y a dix jours ».
De son côté, Sylvie Vartan lui a adressé un tendre mot sur son compte Facebook, en partageant une photo en noir et blanc d'eux deux : «
Jean-Loup, un talent fou, une personnalité flamboyante, un éternel sourire, un ami...et aujourd'hui une larme dans mon coeur. Merci pour les cadeaux... ».
Patrick Bruel aussi a tenu à rendre hommage à Jean-Loup Dabadie, avant de reprendre "Et puis" de Serge Reggiani au piano : «
Au revoir Jean-Loup... Quelques jours après Michel Piccoli, un autre complice de Claude Sautet s'en va. Merci Jean-Loup Dabadie pour ces chansons et ces répliques qui ont si souvent guidé nos vies... ». La Sacem a également publié un bel hommage : «
Jean-Loup était un être rare. De sa plume d'une extrême élégance naissaient des oeuvres "tous publics". Il avait le raffinement populaire. Académicien, jamais académique, il était l'impertinence de Bedos, les sanglots de Reggiani, la délicatesse de J.Clerc ».