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mardi 06 janvier 2015 14:00

Yseult en interview : "C'est dur de m'imposer. On n'accepte pas les différences"

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Près d'un an après "Nouvelle Star", l'ancienne finaliste Yseult publie cette semaine un premier album riche et maîtrisé, défendu par "La vague" et "Bye bye bye". Souriante et pétillante, la chanteuse fait le bilan musical de l'année 2014, et évoque, entre fatalisme et espoir, son expérience dans le télé-crochet, son image, les critiques, l'overdose des reprises, l'influence de Beyoncé ou encore le succès fou de Kendji.
Crédits photo : Amory Choay
Propos recueillis par Julien Gonçalves.

Ton expérience Nouvelle Star




Dans "Nouvelle Star", je ne pouvais pas m'épanouir
Tout le monde te disait gagnante dans "Nouvelle Star". Avec du recul, tu comprends pourquoi tu n'as pas gagné ?
Bonne question ! Je sais pas, ça peut agacer des gens... C'était pas facile pour moi car j'étais un peu la première de la classe. J'avais beaucoup de stress. Les gens étaient tellement énervés quand le jury me donnait des "bleu" et de bonnes appréciations que j'avais le visage neutre pour ne pas créer de... Je craquais à la fin. C'étaient des larmes de joie mais surtout de tristesse car je ne pouvais pas m'épanouir à chaque bleu. Quoi que je fasse, ça faisait parler...

C'est dommage de ne pas pouvoir être naturelle...
Oui et c'est pour ça que j'étais tendue. On a dit que j'avais l'air hautaine, c'est juste que je ne savais pas comment réagir. C'était chaud...

Tu crois que c'est typiquement Français ce genre de réactions ?
C'est comme à l'école. On n'aime pas les premiers de la classe alors qu'ils bossent. Moi j'ai bossé beaucoup beaucoup pour essayer de me faire une place. Je me disais que j'allais sauter mais je devais trouver un moyen de marquer les gens, de trouver un truc... Ça me rendait triste de voir que je bossais et que les gens me faisaient comprendre que je ne méritais pas cette place en fait. C'était décevant. Je savais que j'allais partir et que je n'allais pas gagner la "Nouvelle Star"...

On n'accepte pas les différences des gens
Comment ça ? Tu étais encensée par le jury, tu as eu un parcours exemplaire, tes prestations donnaient aussi lieu à des commentaires positifs donc tu aurais pu gagner...
Non... Je savais que je n'allais pas gagner. Et même la conjoncture actuelle, c'est mort... C'est mort pour moi ! (Rires) On n'accepte pas encore les différences des gens. Malheureusement, je suis noire, malheureusement, je suis très forte corporellement. J'ai des tresses, je n'ai pas d'extensions pour donner ce côté européen, donc ça renforce le côté afro. C'est dur... de m'imposer... en tant que moi-même. (Elle est très émue) Oh la la, c'est n'importe quoi !

Je ne savais pas que c'était si dur. Ça va ? Tu veux qu'on arrête l'interview ?
Non, c'est bon...

Alors, changeons de sujet... On le voit même pour les artistes confirmés comme Christophe Willem ou Amel Bent, c'est difficile de durer, d'être constant, de trouver son univers. C'est quelque chose qui te fait peur ?
Je fais partie d'une nouvelle génération donc c'est difficile de s'imposer. Il y a beaucoup d'émotions, beaucoup d'artistes. On se dit : "Encore une autre émission, encore un autre artiste", et puis hop, next ! Même moi, je voulais voir le suivant, et l'ancien, on s'en fout un peu. Ce n'est pas évident de faire partie de cette génération-là. Soit on fait l'album et le tube de l'année, soit on arrive avec un album énorme mais on n'arrive pas à se faire une place et on se fait nexter. Oui j'ai peur de ça. Mais je fais partie de ces artistes qui aimeraient bien faire une carrière dans l'ombre. Pas forcément, avec plein de médias qui s'intéressent à toi, faire plein de télés... C'est cool mais j'aimerais bien être de ces artistes qu'on ne voit pas trop, qui ne font pas trop parler d'eux mais qui ont une grande carrière quand même. On ne les entend peut-être pas beaucoup mais ils vendent des disques et ils remplissent des salles. Mais bon, ça va être compliqué...

Et tu as des nouvelles de Mathieu, le gagnant ?
Pffiou... Non ! (Rires) Pas depuis la finale... On n'a pas le même univers... Il fait son album, je crois.

Sinclair a dit récemment qu'il avait été "déçu" que ce soit Mathieu qui gagne. Ça ne te dessert pas au final ce genre de commentaires en plus de ton statut de favorite ?
Oui... Ce qui est lourd c'est qu'on m'a mis dans une case. Les gens par exemple ont mal pris quand j'ai dit qu'on était deux gagnants. Je ne disais pas ça pour prendre la couverture, parce qu'on est potes, même si on ne se parle pas, mais dans l'aventure on était potes, et on se disait : « Peu importe qui gagne, regarde où on est arrivé, on est en finale ! On est deux gagnants ». Ça m'a desservi que le jury me lance des fleurs tout le temps mais... Ça a été mal perçu. Je ne comprends pas pourquoi ça déplaît. C'est dommage qu'en France... Aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, plein de candidats arrivent avec un égo plus que surdimensionné et une attitude, c'est spontané et ils aiment ça ! C'est beau à voir, ils ont confiance en eux. Chose que je n'avais pas. Ça m'impressionne.

La France, c'est compliqué !
Pourquoi ce n'est pas la même chose en France, à ton avis ?
Cette année, dans "Nouvelle Star", certains arrivent avec du culot. C'est beau et on en manque. C'est comme Shy'm, elle est hyper critiquée alors que quand on regarde Miley Cyrus ou Lady Gaga, on se dit : "Wow ! C'est magnifique !". Shy'm ce n'est pas la première fois qu'elle est sous-vêtements dans son clip... C'est comme en musique, on demande des trucs hyper spés, indés, très quali. Et quand tu fais ça, ça se vend pas, c'est pas assez voyant. On préfère les trucs populaires... La France, c'est compliqué ! (Rires)

Tu as regardé un peu cette année "Nouvelle Star". Les audiences sont moins bonnes, on a l'impression que l'émission s'essouffle un peu, toi qui l'a vécue de l'intérieur, quel est ton regard ?
Ça peut durer... Ils ont quand même révélé Christophe Willem, Camelia Jordana, Amel Bent, Julien Doré, Soan, Luce... Après, "The Voice", c'est Kendji... et Kendji. Je trouverais ça dommage d'arrêter l'émission. Je ne pense pas qu'ils le feront car ils sont très tenaces... Chaque émission a son public. Dans "Nouvelle Star", on formate vraiment des artistes et des musiciens.


Eurovision : le sacre de Conchita Wurst




Comment tu as réagi la première fois que tu l'as vue ?
Trop stylé ! (Rires) J'adore ce mec. Il est taré ! J'adore ses chansons. Le personnage est génial. J'aime bien les gens qu'on n'aime pas et qu'on aime bien. Qui ne laissent pas indifférents. Elle est hyper critiquée... Il est top, il est canon avec sa barbe, bien maquillé, avec ses Louboutins. J'adore !

Le mariage pour tous ? Il n'y a pas de menace
Conchita Wurst a été très critiquée. Dans un autre registre, toi aussi, on en a parlé. Notamment sur ton égo, ton manque d'humilité. Puisque tu devenais un personnage publique durant "Nouvelle Star", tu t'attendais à tout ça ?
Je ne pensais pas qu'on allait dire que j'étais hautaine. Ce n'est pas ce que je suis. Mes potes ne comprenaient pas... Dans "Nouvelle Star", à la fin de mon live "Ne me quitte pas", j'ai poussé un cri car j'étais contente de l'avoir fait. J'avais appris les paroles la veille, et sur scène j'oubliais les paroles mais chaque dose d'adrénaline me les rappelaient. On m'a beaucoup critiquée sur ce cri. A partir de jour-là, c'était fini, j'avais le visage fermé.

Le mariage pour tous a secoué la France également en 2014...
Moi je suis pour ! Tous mes potes sont gays... Mais même s'ils ne l'étaient pas, je suis pour.

Toi qui es de la nouvelle génération, comment tu as vécu ces débats ?
C'est débile... Il faut qu'on arrête, et il faut qu'on avance ! Je suis sûre que même la France en a marre d'elle ! (Rires) Il faut arrêter avec tout ça, que ce soit le racisme, l'image, l'homosexualité... Arrêtons ! Est-ce que ça va tuer quelqu'un si deux hommes se tiennent la main et s'embrassent ? Est-ce que ça va exploser ? Il n'y a pas de menace. On n'avance pas...




J'ai le droit d'ouvrir ma bouche
En tant qu'artiste, tu trouves que c'est toujours délicat de t'exprimer sur ce genre de sujets ?
Je l'ai vécue un peu lors des NRJ Music Awards. Je me suis lâchée un peu parce que moi dans ma tête je suis toujours la même personne : Yseult, 20 ans, étudiante. Mais je suis très surveillée. (Rires) J'ai dit pleins de trucs, et c'est retombé sur moi. En gros, on n'a pas le droit à la parole. Il faudrait juste que ce soit : "Allez achetez mon album ! Allez acheter mon single !". On n'a pas le droit de s'exprimer... Oui, je suis une personne publique mais avant tout je suis Yseult et j'ai le droit d'ouvrir ma bouche. Si j'aime pas Koh-Lanta, j'aime pas Koh-Lanta. Donc cette année, concernant "Nouvelle Star", positif ou négatif, je ne tweete rien du tout.


Le mode des reprises




Tu ne trouves pas qu'il y a beaucoup d'albums de reprises ?
Moi on m'a juste proposé la reprise d'Aznavour...

Et à ta sortie de l'émission ?
Un album de reprises ? Ah non, ça je ne peux pas. Pendant "Nouvelle Star", je chantais déjà des reprises. C'était cool... Alors oui on peut surfer sur "La vague" des reprises. (Rires) Évidemment, ça peut vendre, mais moi j'avais envie que tout ça se termine pour faire mon truc, faire mes compos. Je voulais montrer que je suis auteur-compositeur, que je suis musicienne. Je ne suis pas qu'interprète. Je voulais montrer mon vrai "moi". Mais oui, les albums de reprises, ça suffit, c'est bon là... Mais moi on ne m'a rien proposé.

Les reprises, ça suffit !
Et donc tu as repris "La Mamma" d'Aznavour...
Oui, mais à la base la version n'était pas du tout celle-là. Elle était hyper... Comment dire ? Tropicale. (Elle sourit et montre la couleur de sa peau). J'ai fait le choix de dire non et j'ai demandé à Da Silva de réaliser le titre car c'était pas possible. (Rires) Je rigole car je suis en train de me rappeler de la version ! C'était... dur ! Vraiment. On a fait quelque chose de beaucoup plus classique, donc ce n'est pas comme les autres très commerciales, très modernes. J'ai fait un truc qui essaie de respecter le Monsieur, et faire un truc sobre et simple. Je n'ai pas essayé de me mettre en avant...

Et dans le futur, ça ne te tenterait pas d'enregistrer un album de reprises ? Il y a des projets plus classes que d'autres...
Ah non ! Il faut trouver un autre concept. Les albums de reprises, on les a usés. Si on me propose un projet beaucoup plus innovant, un peu avant-gardiste, OK. Je regarde souvent les commentaires des articles sur les albums de reprises et les gens en ont marre. Et ça marche moins les deuxièmes volumes...


Le succès de Kendji Girac




Kendji, c'est le phénomène 2014...
Hyper sympa ce mec !

Kendji a réussi à se faire aimer par la France
Comment tu analyses son succès ?
Je trouve qu'il apporte un truc. Après on aime ou on n'aime pas. Ce qui est cool c'est qu'il est émerveillé, il est très simple, très humble. Avec sa guitare et son groove, il était au milieu de grandes voix et au final la simplicité a payé. C'est tout simple ! Je n'ai pas écouté son album mais j'ai écouté ses trois singles... Moi j'aime pas trop, c'est pas mon délire mais c'est efficace, c'est populaire. Il a réussi à se faire aimer par la France et à rester simple. Il le mérite !

Tu te serais retournée sur lui si tu avais été coach ?
Mais oui, j'étais pour lui à la base. (Rires) C'est nouveau. Alors oui "The Voice" c'est cool car on voit des gens qui crient etc... Mais en soit, on sait tous qu'on va pas acheter des albums comme ça. On ne va pas écouter ça en soirée... En plus, il est marrant Kendji.

On a l'impression que Kendji a trouvé son style. C'est difficile quand on sort d'un télé-crochet de trouver sa direction ?
Moi, je savais ce que je voulais faire. En quarts de finale, j'avais commencé à trier toutes mes chansons et j'avais fait un moodboard avec pleins d'images, de ce que j'imaginais. Je ne savais pas que j'allais signer mais quand on m'a appelée, j'ai dit que j'avais une playlist de chansons, mon moodboard avec des photos. Ils étaient surpris et ils m'ont dit "OK". Je me manage toute seule. Je voulais avoir une identité visuelle. Pour les vidéos lyrics c'est pareil, j'ai décidé de tout prendre en mains, avec un ami à moi qui réalise parce qu'il aime ça. Ils me donnent un certain budget, je le gère, je trouve mon équipe et je reviens avec. Ils me font confiance. On est parti à Londres pour celle de "Bye Bye Bye". C'est cool !




Tu avais participé aux auditions à l'aveugle de "The Voice" mais tu n'avais pas été sélectionnée. Avec du recul, tu regrettes ou te dis que c'est mieux comme ça ?
Je suis contente car après "The Voice", je me suis remise en question. J'ai changé ce qui n'allait pas, j'ai changé mon identité, ma voix, le style musical, les directions artistiques... Il fallait que je corrige tout ce qui n'a pas été bon. Ça m'a permis de me remettre en question.

Les radios ? Je ne comprends pas
Pourtant très efficace, ton premier single "La vague" n'a pas été le succès tant attendu. Tu penses que le problème vient d'où ? Des radios ?
Ce que je trouve cool c'est que mon single n'est pas popu, commercial, bidon. Mais on ne sait pas s'il est populaire ou spé, on ne sait pas où le mettre. Ce que j'essaie de comprendre c'est qu'en France au niveau des radios... Ça me dépasse. Si une radio le passe, une autre radio va le passer, et tout le monde va suivre comme des moutons. Si personne ne se mouille... Donc là personne ne se mouille. Je ne comprends pas car le but d'une radio c'est de booster un artiste, de découvrir des nouveautés... Mais ça teste pas. J'ai eu un peu d'airplay mais je suis entrée puis je suis sortie, et je suis entrée...

La date de sortie de ton album a été décalée. Tu as pensé à un moment donné qu'il n'allait pas sortir ?
Oui. Quand on m'a dit que j'allais sortir un EP, je me suis dit : "Ok, d'accord...". J'ai regardé la liste des artistes qui ont sorti un EP et qui n'ont pas sorti d'album... (Rires) Je me suis dit que j'allais repartir en cours, aller à la Sorbonne. J'étais déjà prête. Je ne sais pas comment il va être accueilli mais je suis contente. Et puis après, il y a la scène... Ce n'est pas grave si l'album se vend à 100 exemplaires. Je ne regarde pas les ventes...

Oui mais souvent pour faire de la scène, il faut vendre...
Oui mais on a quand même vu dans "Nouvelle Star" que sur scène j'étais assez présente. Je sais que c'est avec le côté visuel et la scène que je peux faire la différence. Les chiffres de ventes ouais c'est cool, ça fait parler les gens mais en soit, c'est pas le plus important. Il faut arrêter de regarder ça car c'est pas ça qui fait l'artiste. Ce n'est plus important, les certifications sont en baisse...

Je bosse sur mon prochain album
Puisque l'album a été décalé, on s'attendait à ce qu'il soit retravaillé mais ça n'a pas été le cas. Pourquoi ?
Avec Da Silva on voulait faire de nouvelles chansons mais ça ne s'est pas fait. Ça allait être short et les albums étaient déjà pressés. Par contre, je bosse pour des artistes, je compose... Je ne peux rien dire à part que c'est du rap et de la pop. (Sourire) Je bosse aussi sur mon prochain album.


2014 : l'année de Beyoncé




Beyoncé a été élue l'une des personnalités les plus influentes au monde. Elle t'a influencée en tant que femme ou artiste ?
Non. Je n'arrive pas vraiment à m'identifier à elle. Elle s'éclaircit la peau, elle met des faux cheveux hyper lisses pour se donner un côté hyper européen. En fait, elle ne s'assume pas réellement en tant qu'afro. On en parle beaucoup avec mes potes... On l'aime beaucoup, mais on n'arrive pas à s'identifier. Je préfère sa soeur Solange, elle est très identitaire, elle est hyper naturelle, très mode. Et son EP, il est top.

Quoi qu'il en soit, en publiant son album par surprise sur iTunes, Beyoncé a dynamité les codes du marché du disque. C'est innovant pour toi ?
Ça, c'est cool. D'autres artistes ont suivi un peu le mouvement comme U2. Il faut être Beyoncé pour le faire. J'espère qu'on essaiera pas le faire car ça ne marchera pas du tout ! (Rires) En France, il y a Mylène Farmer qui peut se le permettre. Elle n'a pas besoin de promo pour vendre. Mais je crois que c'est la seule. Avec Johnny Hallyday aussi !

Beyoncé, je n'arrive pas à m'identifier à elle
Sur les plateaux de télévision, tu as côtoyé de nombreux artistes français de renom comme Calogero, Hélène Segara, qui a dit beaucoup de bien de toi dans une interview publiée sur Pure Charts, ou encore Johnny Hallyday. Des carrières si longues, c'est rare. C'est difficile de se projeter à ce point quand on est un nouvel artiste ?
Oui... On ne consomme plus la musique de la même façon. Ma génération, on veut du nouveau. Les médias nous ont habitués à ça aussi. Nouvelle émission, nouvelle émission, nouvelle émission... On ne nous laisse même pas le temps d'apprécier le candidat qui vient de sortir qu'on annonce déjà la prochaine saison. Je trouve ça dommage... Dans les années 2000, c'était une belle époque pour la musique. On ne le reverra plus de sitôt. Quand Maurane ou d'autres artistes me parlent, ça fait rêver. Maintenant c'est compliqué de remplir les salles, de parier sur un artiste. C'est la crise !

Il n'y a pas d'électro ou de dance pure sur ton album. Tu accepterais de faire remixer un de tes titres pour essayer de décrocher un tube, comme Lilly Wood & The Prick et "Prayer in C", un des singles les plus vendus 2014 ?
Comme je le disais sur les reprises... Si un le fait et qu'on le copie, ça ne sert à rien. Lily Wood c'était une chance, on ne s'attendait pas du tout à ça. Ils ont une grosse chance mais je n'ai pas envie de faire pareil. "Allez les gars, on va remixer mon single car j'ai besoin de ventes !". On avait l'idée de faire des remixes pour le deuxième single mais ce ne sera pas pour booster quoi que ce soit. Ou alors pour toucher des médias ou des publics plus difficiles à atteindre.


Le bilan musical 2014 d'Yseult


Crédits photo : Amory Choay
Quel est l’artiste de l'année pour toi ?
Vianney ! Parce que c'est mon pote déjà ! (Rires) C'est un artiste complet. On en a besoin. Il a un univers hyper construit, hyper bien fait. Ce mec est top. Ses textes sont très bons. Son concept est top. On ne l'entend pas assez et je trouve ça dommage.

La révélation de l'année ?
(Elle réfléchit)

Christine and the Queens ?
Non... Je dirais une fille dont on ne parle pas trop, Cléa Vincent. J'aime beaucoup ce qu'elle fait. C'est hyper bizarre mais il faut comprendre le concept. Elle a un titre qui s'appelle "Château perdu", c'est top.

Le clip de l'année ? "Anaconda" ?
(Rires) Même pas ! Non mais je dirais Nicki Minaj, Drake, Lil Wayne et Chris Brown pour "Only". Leur clip il est ouf !

Et quand tu vois Nicki Minaj faire un clip comme "Anaconda", tu trouves ça bien pour l'image de la femme ?
Je ne trouve pas ça bien ! (Rires) Enfin bon... Après c'est toujours la France. On aime trop faire genre. J'avais posté la vidéo sur mon Facebook privé car je trouvais ça vraiment stylé et les gens me parlaient de la femme. Arrêtons ! Car je sais que derrière ton écran tu regardes et tu kiffes ce qu'elle fait ! (Rires) J'aime vraiment ce qu'elle fait. Même Shy'm elle se fait critiquer par les médias mais j'adore ce qu'elle fait. Continue !

Le concert de l'année ?
Calogero à Bercy ! Je ne l'avais jamais vu. Ce mec, c'est une bête ! Il est hyper marrant. C'est un tueur. La salle est immense, le mec est tout petit, tout fin, et laisse tomber.
Plus d'infos sur Yseult sur son Facebook officiel.
Ecoutez et/ou téléchargez le premier album d'Yseult sur Pure Charts.

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