Nolwenn Leroy

Crédits photo : ABACA
Elle chante la Bretagne mais apprécie tout autant la douceur de la Provence. Nolwenn Leroy réside dans le sud de la France depuis plusieurs années et compte bien s'impliquer dans l'avenir de cette région. En qualité de citoyenne engagée, l'interprète de "Suivre une étoile" a réagi à la décision du préfet de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Stéphane Bouillon, autorisant l'usine Alteo à poursuivre le rejet de ses boues rouges au cœur du Parc national des Calanques. Une décision approuvée par le Premier ministre Manuel Valls mais que regrette la Ministre de l'écologie Ségolène Royal. Et pour cause. 270 mètres cube d'eaux toxiques sont déversés chaque heure en Méditerranée d'après une enquête du Nouvel Observateur que Nolwenn vient de partager sur sa page Facebook.

"Imaginez ma stupeur et ma colère"

Sensible à la protection des océans, comme elle l'a chanté à travers son titre "Sixième continent", l'artiste de 33 ans a posté en légende un long message, qualifiant cette attitude de tout simplement « criminelle ». « Imaginez ma stupeur et ma colère, en tant que fervente protectrice des mers et des océans, à la lecture de cette information qui me scandalise !!! Ce type de décision était concevable il y a 50 ans, lorsque l'on ne connaissait pas précisément les effets néfastes de ces produits toxiques que l'on déverse... Aujourd'hui, cette attitude est totalement criminelle !!! » a-t-elle inscrit sur son mur, ajoutant qu'« il est possible de créer une économie et une industrie basées sur l'écologie », répondant par avance à ceux qui lui rappelleraient que « les emplois sont la priorité par rapport à l'écologie ». Nolwenn Leroy s'est par ailleurs félicitée de la pleine réussite de la COP 21, estimant néanmoins que « l'année commence vraiment sous de tristes auspices... ».

A LIRE : "Sixième continent", le clip écolo de Nolwenn Leroy.

Si 2016 devrait la voir revenir dans les bacs avec son sixième album - le premier depuis "Ô filles de l'eau" (2012), la chanteuse n'a pas attendu cette année pour faire par de son désarroi sur des sujets bouillants. Sans non plus être une adepte des "coups de gueule", elle s'était déjà offusquée de ne pas pouvoir s'exprimer librement sur les plateaux de télévision.

Au Figaro.TV, il y a tout juste un an, elle avait affirmé être même régulièrement coupée au montage d'émissions lorsqu'elle évoquait l'action de la Fondation Abbé Pierre, dont elle est la marraine. « Les gens qui dorment dans la rue, c'est triste. Et quand on est en prime time à la télé avec les confettis et puis les robes à paillettes... Ça plombe l'ambiance. Mais il n'y a pas de "plomber l'ambiance". C'est quelque chose qui est là et qu'il faut qu'on règle » avait-elle expliqué, se présentant comme « un sniper » et précisant qu'il était nécessaire selon elle d'être détaché de toute idéologie pour pouvoir s'exprimer en toute liberté.