Michael Jackson

Crédits photo : ABACA
Le procès mettant en cause le Docteur Conrad Murray dans la mort de son patient Michael Jackson s'est ouvert au mois de septembre, et n'en finit plus de faire parler les médias américains, et français bien évidemment. Comme la justice américaine l'autorise, toutes les photos peuvent être utilisées dans le cadre d'un procès. Une manière de procéder qu'on ne connait pas vraiment en France, et qui nous avait d'ailleurs stupéfaits lors de l'affaire concernant Dominique Strauss Kahn, alors arrêté au printemps dernier pour la mise en accusation que l'on sait. Concernant Michael Jackson, ce sont les photos de son corps nu, en état de mort, qui ont été dévoilées avant d'être diffusées partout sur Internet. Dans le cadre de ce procès, ce sont actuellement tous les évènements et toutes les actions survenus et accomplis dans la nuit du 24 au 25 juin 2009 qui sont épluchés par la Cour Supérieur de Los Angeles, présidée par Michael Pastor.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le Docteur Murray a du soucis à se faire. Le puissant anesthésique appelé Propofol, qui a causé directement la mort du chanteur, n'aurait selon certains spécialistes témoignant devant la Cour jamais dû être injecté. Selon le Docteur Steinbergn, cardiologue, Conrad Murray a fait preuve de « négligence » à l'égard de son patient. Le Propofol n'est selon lui pas utilisable hors du milieu hospitalier, et ne doit pas être utilisé non plus pour soulager un patient atteint d'insomnie chronique. Il est vrai que les doses injectées régulièrement à Michael Jackson, et plus encore cette nuit-là, sont totalement démesurées selon le même docteur. Steinbergn persiste et signe, affirmant que Michael Jackson aurait pu être sauvé si son médecin avait à sa disposition le matériel nécessaire pour réanimer le patient, indispensable d'après lui dès lors que le Propofol est administré. Une simple dose de Flumazenil aurait apparemment suffi. Enfin, autre rappel accablant : Conrad Murray est sorti de la chambre alors que le King était déjà inconscient. Pas besoin d'être médecin pour comprendre qu'on ne laisse pas un homme dans cet état seul dans son lit ! « Quand vous surveillez un patient, vous ne devez pas le laisser pas tout seul. C'est comme laisser un bébé tout seul sur le comptoir de la cuisine. » ironise Steinbergn.

Et que dire du temps que le Docteur Murray a laissé s'écouler avant d'appeler les services de secours. L'avancée du procès nous laisse déjà envisager à une issue malheureuse pour le Docteur...