Daft Punk

Crédits photo : Abaca
Certains irréductibles y ont cru jusqu'au tout dernier moment. Le 8 septembre dernier, à 23h01, "One More Time", le tube mythique de Daft Punk, résonne dans les enceintes du Stade de France. Si beaucoup espèrent voir le duo casqué s'ériger au beau milieu de l'enceinte de Saint-Denis et créer l'événement, c'est peine perdue ! À la place, c'est Martin Solveig qui diffuse le morceau emblématique de la french touch pour mettre fin à la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques et, plus globalement, à un mois de festivités sportives. Après des semaines incessantes de bruits de couloirs et de rêves, le couperet tombe : non, Daft Punk n'aura pas participé à une des quatre cérémonies des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. Car si, en octobre dernier, Thomas Jolly avait fait sous-entendre la possible présence du duo séparé depuis 2021, le metteur en scène est ensuite revenu sur ses propos, assurant qu'il a été mal compris. Depuis, la rumeur de la reformation des Daft Punk a été démentie à de nombreuses reprises. Et c'est Victor Le Masne qui a met à nouveau les choses au clair.

"Je n'ai pas insisté"

Invité de l'émission "C l'hebdo" ce dimanche, le directeur musical des JO, à qui l'on doit l'hymne "Parade" tant chéri des Français, s'est confié sur l'absence des auteurs de "Get Lucky". « Ce sont des gens que je connais, je respecte énormément, je suis très admiratif. C'est un des plus grands groupes français, et pas que de musique électronique » a-t-il débuté sur le plateau de l'émission de France 5 : « Mais je les ai toujours aimés pour leur radicalité, leur jusqu'auboutisme. Quand ils ont décidé d'arrêter, il n'y a aucune raison qu'ils dérogent à leur règle qui est claire depuis le début ». Pour autant, Victor Le Masne a bel et bien essayé de les contacter ! « On s'était parlé, mais c'était très clair et je n'ai pas insisté ». Le directeur musical a toutefois obtenu l'accord du duo pour l'utilisation de la chanson "One More Time", afin de « boucler la boucle ».

Durant son intervention, Victor Le Masne est également revenu sur l'absence de deux noms phares de la musique française : Indochine et David Guetta. Il y a quelques jours, le groupe de rock s'est dit déçu d'avoir été snobé par le comité olympique. « On n'a pas reçu le bristol ! On ne fait pas partie de ce club parisien, France Inter, Télérama... » fustigeait Nicola Sirkis. Ce à quoi Victor Le Masne se défend : « Indochine, c'est un groupe que je respecte énormément, 40 ans de carrière (...) Le club parisien, quand on voit Aya Nakamura ou Gojira, c'est pas tant parisien ! ». Ainsi, l'ancien membre du groupe Housse de Racket dit avoir voulu « suivre une narration musicale » : « Il n'y avait pas une place qui correspondait à cette narration, moi j'ai fait comme une grande bande-son ».

🎶“Pour les Daft Punk, je n’ai pas voulu insister.”👉 Indochine & David Guetta absents des cérémonies des JO : Victor Le Masne, le directeur musical des cérémonies des JO explique son choix dans #CLHebdo pic.twitter.com/VFPz3FQ4Jx

— C l’hebdo (@clhebdo5) September 14, 2024

Idem pour David Guetta qui avait poussé un coup de gueule face à son absence. Et ce, alors que la cérémonie de clôture des paralympiques mettait en avant la crème de l'électro française, de Kungs à Ofenbach en passant par Martin Solveig, Polo & Pan, Kavinsky, Kiddy Smile ou le pionnier Jean-Michel Jarre. « J'ai décidé de mettre 24 représentants des musiques électroniques. Il y aurait pu avoir David Guetta, mais là l'idée était de faire un grand tableau de famille assez pluriel » complète-t-il. De quoi mettre fin à la polémique ?