Avicii

Crédits photo : Abaca
Si les dîners aux chandelles et les bouquets de roses vous rebutent, alors vous vous trouviez peut-être à Bercy pour la St-Valentin. Vendredi soir, le Palais omnisports jouait la carte de la contre-programmation en invitant le DJ le plus en vue du moment : Avicii. A 24 ans (seulement), Tim Bergling a prouvé qu'il avait l'étoffe d'une rockstar, à grands renforts de déflagrations électroniques et de fantaisies visuelles.

Bergling l'enchanteur

Le concert se jouait à guichets fermés ce soir-là, ce qui n’étonnera personne. Avec ses tubes "Wake Me Up!" et "Hey Brother", le prodige suédois a envahi les ondes radio et les chaînes de télévision françaises, au point d'écouler 254.000 singles rien qu'avec ces deux titres. C'est d'ailleurs avec ce dernier, dans sa version éditée par Syn Cole, que le DJ star a lancé - effets pyrotechniques à l'appui - les festivités, après une première partie assurée par son compatriote Albin Myers. D'emblée, le constat est là : par ses choix de morceaux, calibrés pour le dancefloor mais remixés pour l'ivresse collective, Avicii impose une vraie identité musicale. En deux heures de set électrique, il fallait être difficile pour ne pas apprécier la liste des pistes qui ont défilées, alternant hits commerciaux ("Animals" de Martin Garrix, "Don't You Worry Child" de la Swedish House Mafia) et pépites pointues ("Utopia" de Bang La Decks, "Snake" de Blasterjaxx), bien souvent dans des mashups explosifs. Bien sûr, le show a été porté par les propres compositions d'Avicii, qui a ensorcelé la foule de sa main pendant qu'il envoyait "Levels", "I Could Be The One", "Long Road To Hell", "Liar Liar", "Dear Boy", "Addicted To You" et d'autres hits de son album "True", avec, pour un final en apothéose, l'incontournable "Wake Me Up!".

Regardez "Addicted to You", le nouveau clip d'Avicii :

Déflagration visuelle

Plein les oreilles donc, mais aussi plein la vue ! En vrai entertainer, Avicii avait mis en place tout un dispositif visuel des plus impressionnants, afin de choyer son public. Entièrement constituée de mini-écrans, la scène s'est illuminée de mille feux pour donner vie aux pulsations électroniques. Tandis que "Turn Back Time" de Sub Focus donnait l'impression d'être submergé par une vague géante, Avicii nous a tour-à-tour invité en apesanteur, dans la jungle nocturne d'une ville ou au coeur d'une galaxie. Une succession de tableaux de toute beauté, qui ont apporté une vraie plus-value au spectacle, ponctué de jets de flamme et de feux d'artifice. Avicii, sur le toit du monde ? C'est pour bientôt !