Amir

Crédits photo : Bestimage
Amir à coeur ouvert. Sur son nouvel album "C Amir" dévoilé ce vendredi, l'artiste se livre comme jamais sur des sujets très intimes. Entre histoires d'amour révolues ("Ma belle") et évocation de l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre ("Supernova"), le chanteur compare son disque à une véritable « thérapie » au micro de Purecharts : « J'ai attendu ce moment, mais je savais que je ne pouvais pas le faire avant. Cet album était une thérapie pour moi. Evacuer toutes ces thématiques que je ne savais pas comment aborder, mais les faire ressortir, ça permettait d'en parler, de les mettre sur la table, comme une séance chez un psy. Et guérir un peu de ce qui est arrivé ». A travers cet album, Amir relève donc la tête après plusieurs années difficiles, comme il le clame haut et fort dans le premier single "Sommet", bande-son des habillages pub de France Télévisions durant les JO.

"Je pense à ma mère, j'ai les larmes aux yeux"

Outre le conflit israélo-palestinien évoqué dans "Supernova", l'autre sujet fort de l'album est la mort de sa mère Carmi, disparue en avril 2023 à 64 ans, qu'Amir aborde dans plusieurs chansons. Tout d'abord, "Au matin du monde", où il chante, sur une mélodie solaire : « Je pense à mon père, je souris un peu / Je pense à ma mère, j'ai les larmes aux yeux / C'est le moment que je préfère pour parler à Dieu / Au matin du monde, au matin du monde / Je pense à mes fils, je veux être fort / Je pense à la vie qui défile pas trop vite encore ». Plus loin dans l'album, il semble rendre un nouvel hommage à sa mère via le morceau "Parle-moi" dans lequel il chante : « Et si Dieu te ramenait à moi, là rien qu'un peu / Comme au bord de la rive, je t'aimerai un peu mieux que de manière furtive / Si je te revois au-dessus des toits, parle-moi, parle-moi / Toi qui as fait de moi le plus grand des rois, parle-moi encore une fois ».

"Je m'accroche à elle tant que je peux"

Dans les colonnes du Parisien, Amir indique que sortir ces chansons était « évident ». « Elle est avec moi du matin au soir dans mes pensées. C'est un être très central dans ma vie. La perdre a été un séisme. Je m'accroche à elle autant que je peux, et je la fais exister dans des chansons. J'essaie d'imaginer tout au travers de son regard et de la rendre fière, mon réflexe depuis l'enfance » explique-t-il avec émotion, révélant que le nom de l'album "C Amir" est l'anagramme du nom de sa maman, Carmi.

Dans un autre titre, "Mal agir", Amir évoque « des moments d'espoir et de désespoir » qu'il a pu ressentir après cette tragédie. Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il a pensé au pire : « Est-ce que ce serait mal agir, mal agir ? / De partir là dans la nuit, de m'éloigner / Parce que j'ai du mal à dire, mal à dire / Que ni eux ni tout l'amour ne pourrait me soigner / Est-ce que ce serait mal agir, mal agir ? / D'aller rouler sur une route pas très fréquentée / D'accélérer pour finir vers le pire / Non je n'ai plus peur du pire depuis qu'il est déjà passé ». Pour l'artiste de 40 ans, sa mère Carmi a toujours été là pour lui, même jusque dans les moments difficiles : « Elle m'a encouragé à accepter des plans pendant qu'elle était malade alors que j'avais tout le temps cette peur de perdre des minutes avec elle, de faire des voyages alors qu'elle est à l'hôpital. Mais c'était une femme qui s'accrochait à la vie et qui propageait la vie, même quand elle était à la fin de la sienne. L'épreuve fut longue, deux ans de combat contre une maladie ».




Ainsi, après cette tragédie insurmontable, Amir relève la tête à travers ce quatrième opus qui devrait connaître un joli succès. Il se lancera en octobre 2025 dans une grande tournée des Zenith, "C Tour", avec, en point d'orgue, le premier concert de sa carrière à l'Accor Arena de Paris le 6 décembre. Les places sont d'ores et déjà en vente.