Crédits photo : Getty Images / David Wolff - Patrick / Virgin Radio
C'était la promesse et le pari tenu de
la grande soirée ElectroShock : réunir 7.000 personnes sur le dancefloor pour danser toute la nuit. Organisée hier soir dans un Zénith de Paris plein à craquer, l'événement Virgin Radio a été rythmé par les sets foudroyants de Synapson, Étienne de Crécy, The Shoes ou Rudimental. Une affiche à faire pâlir de jalousie les plus grands festivals électro européens ! Car il n'était pas question d'EDM durant ce concert explosif, mais bien de musiques électroniques au pluriel, où une multitude de genres se sont confondus. Impossible de d'énumérer tous les moments de bravoure du show, animé par 12 artistes déterminés à en découdre. On en retiendra donc trois : les passages de Feder,
Moby et The Avener.
Feder, le frenchy qui monte
Prodige de l'électro débarqué de la Côte d'Azur, le DJ a signé l'un des tubes de l'été avec
"Goodbye". Reposant sur une production très épurée, ce titre électro insidieux s'est inscrit dans la lignée des compositions de The Avener, dont le tube "Fade Out Lines" a vampirisé les clubbers de l'Europe toute entière l'automne dernier. Comme lui, Feder est origine de Nice dans les Alpes-Maritimes et partage une affection particulière pour le "dépouillement" de la musique électronique - ou son instantanéité dans sa plus forme la plus pure. On lui doit, entre autres, un très bon remix du titre "Can't Get Away" de Sixto Rodriguez, sorti fin 2013. C'est donc avec du talent à revendre que Feder a débarqué sur scène sur les coups de 21h30. Le mot d'ordre ? S'embraser ! Accompagné de danseurs aux tenues tribales, le platiniste a privilégié les morceaux organiques, déstructurés et saccadés, à même de favoriser les corps à corps fiévreux. L'enchaînement était imparable, et le public était déjà en ébullition lorsque qu'un «
Is someone listening ? » des plus sensuels a résonné. Un gimmick à la basse, des claquements de doigts, quelques beats et la voix pénétrante de Lyse... Parfait pour terminer ce mix déflagrant !
Crédits photo : Virgin Radio
Moby, la légende en transe
A liconique Étienne de Crecy a succédé un autre pionnier de la musique électronique : Moby. Figure emblématique de la dance music des années 90, l'artiste américaine est venu serrer le coeur des nostalgiques avec sa collection de tubes intemporels. Du moins, c'est ce que l'on croyait. Et puis devant le bâton de dynamite balancé en pleine figure, il a fallu se rendre à l'évidence :
Moby a envoyé du «
bon gros son qui tâche », comme entendu sur les sièges voisins. Conviant le fantôme des rave party d'une autre époque, le producteur, qui vient de fêter son 50ème anniversaire, a puisé dans une collection viscérale de techno (à l'image de son dernier titre "Almost Loved" feat. The Void Pacific Choir) pour mettre la foule en transe. Lui aussi, d'ailleurs, a vite été gagné par la fièvre d'un soir : très vite,
Moby s'est débarrassé de son t-shirt pour entrer en communion avec ses fans (hystériques), debout sur sa table de mixage, déchaîné comme rarement. Du grand art !
Crédits photo : Virgin Radio
The Avener, le prince de l'électro made in France
Depuis un an, son nom est sur toutes les lèvres. Tristan Casara, alias The Avener, est devenu célèbre grâce à ce travail de réécriture. Pour réaliser son premier album, celui-ci s'est approprié des morceaux plus ou moins vieux, et les a totalement réinventés. «
J'ai réarrangé des titres passés inaperçus, pour leur donner un peu de modernité », expliquait humblement le DJ en début d'année, tout en parlant du nécessaire dosage de sons pop, blues, funk, jazz et folk qu'il a voulu leur injecter à ces morceaux. Un cocktail savoureux ! Le producteur est parvenu à nous étonner à travers une musique d'un genre nouveau, et notamment avec les singles "Fade Out Lines" ou
"To Let Myself Go". Logique qu'il ait donc été choisi pour conclure cette délicieuse soirée. The Avener, que nous avons pu
interviewer en coulisses sur sa collaboration avec Mylène Farmer, a fait son entrée sur le culte "Man With A Harmonica" d'Ennio Morricone. Avant de dégainer à une vitesse éclair toute l'étendue de son savoir-faire. Inspiré, malin et ébouriffant : son set sera un sans faute. Et les spectateurs ont pu repartir avec les paroles de l'intense
"Castle in the Snow" en tête...
Crédits photo : Virgin Radio
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