Crédits photo : Capture d'écran Facebook
Kevin de FNAC Parinor est en passe de devenir la nouvelle référence en matière de critique musicale. C'est sous ce nom d'emprunt qu'un vendeur au sens de l'humour pointu s'amuse depuis peu à détourner les étiquettes "coup de coeur" apposées sur les étalages de la FNAC, dans les rayons librairie et musique. Un exercice qui, d'ordinaire, est plutôt conciliant envers les artistes concernés. Mais cette fois-ci, Kevin ne fait pas dans la dentelle et nous livre ses propres interprétations des nouveaux albums de
Booba ou Kendji. Et ça fait mal.
Maître Gims, le "Dany Brillant du rap français"
L'auto-proclamé Duc de Boulogne devient ainsi, sous la plume du critique en herbe, un «
ancien pizzaïolo » spécialisé dans la musique pour enfants, dont le dernier disque est un «
recueil d'espiègleries co-écrit avec Henri Dès ». Le gagnant de "The Voice", lui, est transformé en star internationale... et interplanétaire. «
Mi-homme mi-robot, Kendji n'a pas son pareil pour faire des hits intergalactiques » assure Kevin, annonçait que
Dr. Dre et Quincy Jones l'ont aidé à façonner un «
son électro-salsa ghetto ».
La discographie de Keen'V pour "caler une table basse"
C'est simple, tout le monde en prend pour son grade. Maître Gims est qualifié de «
Dany Brillant du rap français »,
Emmanuel Moire de «
réparateur d'ascenseur en formation »,
Francis Cabrel devient un «
ancien chef de gang au Guatémala » et
Natasha St-Pier «
la fille de Sitting Bull et Davy Crockett ». Pour Kevin, un coffret-cadeau 5 CD de
Keen'V «
peut aussi caler une table basse, et ça, ça n'a pas de prix ». En revanche, l'album "Je tourne en rond" de Jul ne lui sied guère. «
Repose-ça tout de suite!!! » conseille-t-il, dans un déluge de points d'exclamation. Pas sûr que l'initiative plaise à la direction de la Fnac d'Aulnay-sous-Bois mais les internautes, eux, n'en finissent plus de rigoler en découvrant ces parodies.
Non, Kevin ne sera pas viré
Sur sa
page Facebook, où il relaie lui-même ses exploits, Kevin sait qu'il a été démasqué. Mais il peut se rassurer : ses notes d'humour ne lui coûteront pas son emploi, assure l'enseigne au
Huffington Post. «
Il a voulu faire un coup de buzz mais il ne risque rien. On a un minimum d'humour et il n'y a pas mort d'homme. En revanche, ça n'est pas un comportement que nous encourageons. Nous rappelons d'ailleurs que la politique de coup de cur du vendeur n'est pas dictée par le siège de la Fnac et que cette mission de conseil est complètement libre »précise la chaîne de magasins, beau joueur.
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