Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Avant l'accalmie habituelle de l'été, le planning musical s'annonce chargé. Cette semaine, Mika dévoile les fantaisies de son nouvel album "No Place In Heaven". D'autres disques devraient retenir l'attention des mélomanes, comme "The Original High" d'Adam Lambert ou l'hommage de Benjamin Biolay à Charles Trenet.
Crédits photo : Pochette de No Place In Heaven
Mika | "No Place In Heaven"
Après deux albums acidulés et un troisème brumeux et introspectif, MIKA a voulu associer ses deux facettes, en penchant pour la seconde. Sur "No Place In Heaven", MIKA assume enfin ses sentiments, clamant ses peines et ses joies amoureuses à haute voix. A l'image du single "Talk About You" ou de la nouvelle version épurée de "Boum Boum Boum". Si on ne retrouve jamais l'étincelle de ses débuts, l'artiste livre le disque d'un trentenaire en construction, apaisé mais tiraillé entre ses actions passées et l'avenir. Sur cet album, composé en majorité de ballades et titres pop-acoustiques, il se désole de la disparition des modèles gays sur le hit potentiel "Good Guys", maîtrisé et touchant, se désespère d'une rupture sur "Hurts" ou pleure sur le dancefloor dans "Last Party", astucieusement mélancolique malgré une influence dance. Ceux qui espéraient un retour aux sources brut devront accuser le coup même si de rares titres renouent avec la folie de l'ancien MIKA ("Oh Girl You're The Devil").
L'aventure du "Soldat Rose 2" terminée, la chanteuse Rose écrit un nouveau chapitre de sa carrière avec "Pink Lady". De cet album, l'artiste en a déjà abondamment parlé sur son blog. Elle le décrit comme étant évidemment très personnel, a expliqué qu'elle y parle de ses « addictions », d'« égoïsme » et de « maternité ». Au programme : 12 nouvelles chansons et même une 13ème sur la version deluxe, ainsi qu'un duo avec Jean-Louis Murat ("Pour être deux"). Une collaboration étonnante ! D'autant plus que Rose n'avait jamais enregistré de duo pour l'un de ses disques auparavant. En guise d'apéritif, Rose a dévoilé les singles "Je compte", à travers lequel elle évoque un quotidien monotone, rythmé par l'absence et l'amour, et "Partie remise". Très bien écrits, ces textes nous rappelle ceux que l'artiste chantait en 2007 sur son premier album éponyme. Pour le reste, la voix tendre de Rose et une mélodie délicate se chargeront de vous convaincre.
Adam Lambert | "The Original High"
Finaliste de la saison 8 d'"American Idol" et remplaçant de Freddie Mercury dans Queen, Adam Lambert fait son retour avec "The Original High". Un troisième album qui marque un renouveau pour le chanteur de 33 ans, qui a profité de son changement de label pour poursuivre sa mue musicale, délaissant au fur et à mesure des années le glam rock de ses débuts. Sur ces onze pistes (14 sur la version deluxe), l'artiste américain oscille entre bombes deep-house ("Ghost Town", hits pop-rock en puissance ("Evil In The Night") et ballades à fleur de peau ("There I Sait It") avec une pointe de mélancolie qui traverse tout l'album. Joliment mises en valeur par les productions de Max Martin et Shellback, les envolées vocales du chanteur forcent toujours autant l'admiration !
Benjamin Biolay | "Trenet"
"Trenet vu par Benjamin Biolay". Tel et le nouveau projet dans lequel l'interprète de "La superbe" s'est jeté à corps perdu. Fraîchement signé chez Barclay, le label de Matthieu Chedid et Vanessa Paradis, l'auteur et compositeur publie un disque de reprises des chansons de Charles Trenet, réarrangées avec le guitariste Nicolas Fiszman et le batteur Denis Benarrosh. Les trois talents forment un groupe plein de grâce pour rendre hommage au chanteur français mort il y a 14 ans, dans sa 88ème année. De lui, on garde le souvenir de titres intemporels comme "La mer", "Le soleil et la lune" ou encore "Y'a d'la joie" et "Que reste-t-il de nos amours ?". Autant de morceaux qui ont inspiré l'interprète de "La Superbe", qui a offert en prélude la chanson "Revoir Paris", datant de 1947. Une reprise tout en délicatesse, emplie d'une certaine subtilité amenée par un bon degré d'interprétation et une orchestration calme, à l'image du projet.
Et aussi : "Déjà Vu" de Giorgio Moroder, "Perfectly Damaged" de Måns Zelmerlöw, "Breathe In. Breathe Out." de Hilary Duff, "Grand Romantic" de Nate Ruess, "Rendez-vous au soleil" de Collectif Métissé, "Lantern" de Hudson Mohawke...