Crédits photo : Affiche officielle du film
Le 2 mars prochain, David O. Russell risque bien de repartir les bras chargés de statuettes ! Devenu un habitué des Oscars grâce à "Fighter" (2010) puis
"Happiness Therapy" (2012), le réalisateur américain est de nouveau sous les feux des projecteurs avec son nouveau film, "American Bluff", en lice dans dix catégories. Roi d'un cinéma où
l'acting est la pierre angulaire, le cinéaste a cette fois-ci pris le pari d'immerger le spectateur dans les folles années 70, pour narrer son histoire de corruption, sexe et mafia. Et qui dit seventies dit look rétro et extravagances capillaires ! Histoire de s'imprégner de l'ambiance sulfureuse et exubérante propre à cette décennie, tous les acteurs sont passés par la case maquillages et costumes. Mais derrière cette forte identité visuelle, il en est une autre qui se dessine, plus discrète mais tout aussi indispensable : sous ses apparats luxueux, "American Bluff" est une vraie épopée musicale.
Argent sale, perruques et pépites oldies
Passionné par la culture américaine funk et groovy, David O. Russell a puisé dans ses vieux cartons pour concocter une bande-son d'anthologie, constellée de pépites oldies. Dans le lot, on n'est donc pas surpris de retrouver la pop romantique des Bee Gees ("How Can You Mend a Broken Heart"), dont la reprise d'Al Green figure sur les B.O de Notting Hill et Sex and the City, la fougue soul de Duke Ellington ("Jeep's Blues") ou la vibe disco de la Reine en personne, Donna Summer (
"I Feel Love"). Le cinéaste a néanmoins tenu à surfer d'un genre à l'autre, selon le ton des scènes qu'il a tournées. Les guitares rugissantes d'Electric Light Orchestra apportent donc, quand il le faut, de la poigne à la réalisation, tandis que Tom Jones ("Delilah"), en sa qualité de crooner, pimente les tribulations amoureuses des protagonistes. Et quand il s'agit d'insuffler une dose de fun et de délire collectif ? C'est David Bowie et "The Jean Genie" qui s'y collent !
Découvrez un extrait exclusif du film "American Bluff" sur fond de Bowie :
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Comme sur "Happiness Therapy", David O. Russell s'est adjoint les services du compositeur Danny Elfman pour doubler l'habillage sonore de son film. Entre la création du célèbre thème de "Batman" en 1989 et ses récents travaux sur les long-métrages de Tim Burton ("Dark Shadows", "Frankenweenie" et le futur "Big Eyes"), Elfman est l'un des artistes les plus prisés d'Hollywood, nommé à 4 reprises par l'Académie des Oscars. C'est à lui que l'on doit, entre autres, le générique de la série "Desperate Housewives". Pour "American Bluff", le Californien a réalisé le morceau "Irvine Montage", un thème langoureux et jazzy inclus dans la B.O, disponible en streaming et en téléchargement. Si l'envie vous prend de remonter le temps en musique, vous savez donc ce qu'il vous reste à écouter !