mardi 28 janvier 2014 12:00

Vincent Heden parle de D.I.S.C.O : "Nous sommes sur le fil entre le plaisir et la douleur"

Par Jonathan HAMARD | Rédacteur
Après une résidence parisienne encensée par la critique et acclamée par le public, le spectacle "D.I.S.C.O." s'apprête à partir en tournée, emmenée par une troupe de comédiens/chanteurs qui ne manque pas de panache. Pure Charts a rencontré l'un de ses membres, Vincent Heden, qui incarne pour l'occasion une speakerine prénommée Estelle.
Crédits photo : Lionel Gasperini
Propos recueillis par Jonathan Hamard.

Ce nouveau spectacle part en tournée, quelques mois seulement après les dernières représentations parisiennes de "Salut les Copains". Quand l'idée de "D.I.S.C.O." a-t-elle été évoquée pour la première fois ? Est-ce que le projet s'est rapidement concrétisé ? Il n'y a pas eu d'hésitations ?
Je me souviens avoir entendu parler de "D.I.S.C.O." pour la première fois pendant la tournée de "Salut les Copains". Le projet s’est plutôt rapidement concrétisé compte tenu de son ampleur. Quant aux hésitations, ce serait à l’équipe créative de vous répondre !

Je ne m’attendais pas à autant de fascination pour Estelle !
En ce qui vous concerne, c'était une évidence de prendre part au projet ?
Non, au départ, je ne me projetais pas particulièrement dans cette aventure théâtrale et musicale. Nous sortions de "Salut les Copains" et j’affectionne particulièrement la musique des années 60. Je ne pensais pas faire partie de cette nouvelle création. Ce n’est que lorsque Stéphane Jarny m’a parlé du personnage, plus tard, que j’ai accepté avec joie de les rejoindre.

On retrouve sur "D.I.S.C.O." une grande partie des comédiens/chanteurs déjà vus sur la scène de "Salut les Copains". Comment avez-vous intégré les petits nouveaux ?
Nous sommes trois comédiens/chanteurs et deux danseuses à avoir enchaîné les deux spectacles, soient cinq personnes sur seize… La question serait plutôt de savoir si nous avons su nous fondre dans cette nouvelle équipe. Eh bien, avec un plaisir non dissimulé !

N'avez-vous pas craint à certains moment la redite ? Ou tout simplement de ne pas être attendus suite au succès de "Salut les Copains" ?
On démarre toujours, je crois, un spectacle avec les mêmes interrogations, à savoir la rencontre avec le public, la pertinence du propos défendu, le renouvellement artistique dans son personnage… Ici, les questions ont été les mêmes, mais avec une expérience commune et donc une grande confiance de toute part. Bien sûr, le fait que "D.I.S.C.O." soit un tel succès a été un doux présent !

Vous incarnez Estelle, une speakerine. Un personnage haut en couleur ? Comment avez-vous appréhendé le travail d'interprétation ? C'est une première pour vous ?
Oui, incarner une femme était une première pour moi. Car il s’agissait bien de ça : interpréter une femme sur scène, une femme étrange, troublante, mais une femme par essence laissant peu de place aux doutes. Le travail esthétique a été déterminant pour faire naître ce personnage fantasque, joyeux et imprévisible. Ensuite, l’écriture drôle et spirituelle d’Agnès Boury et Stephane Laporte a parfaitement jalonné mon travail d’interprétation, ainsi que le bel écrin dans lequel, je le savais, Stéphane Jarny allait nous faire évoluer.

Le disco m’inspire la fête poussée jusqu’à ses limites
Comment le public apprécie-t-il cette transformation ?
Il y a un lien très particulier entre ce personnage et le public. Ce fut pour moi une vraie surprise car je ne m’attendais pas à autant d’enthousiasme et de fascination pour Estelle ! Ce qui nous a tous beaucoup touché, car le personnage a demandé énormément de travail en amont avant d’être enfin révélé le jour de la première. Ce fut une vraie rencontre avec le public.

Crédits photo : Bertrand Vacarisas
J'imagine que ça représente un très important travail en amont. Notamment pour les chorégraphies en talons et tenue de gala. Combien de mois de répétitions ?
Nous avons répété sept semaines pour monter "D.I.S.C.O.", ce qui est trop court pour un spectacle de cette envergure. Ça nous a demandé un investissement sans relâche pendant ces longues journées de répétition. Quant aux chaussures et au corset, ils étaient évidemment là dès le premier jour de répétition. Il fallait que cela devienne une extension de mon propre corps, que je puisse oublier les contraintes techniques pour n’être que dans l’interprétation et la création du personnage.

Qu'est-ce que vous inspire à vous, personnellement, le Disco ?
Le disco m’inspire la fête, mais une fête poussée jusqu’à ses limites. Nous sommes sur le fil entre le plaisir et la douleur, avec les excès, l’ivresse, la libération et un érotisme exacerbé.

Comment expliquez-vous le regain d'intérêt que l'on porte depuis bientôt un an à ce courant ?
L’ivresse justement, l’envie de s’amuser pour oublier tout le reste…

L'après "D.I.S.C.O." pour vous, c'est un autre spectacle avec Stéphane Jarny ?
Qui sait ?...

Retrouvez également notre interview de Lola Cès, héroïne du musical "D.I.S.C.O.".
Toute l'actualité du spectacle D.I.S.C.O. sur le site internet et la page Facebook.

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