Crédits photo : capture d'écran Pure Charts
Déjà présent dans 180 pays, le site français Deezer va partir à la conquête du marché américain. C'est l'AFP qui annonce la nouvelle cette semaine, citant les propos de son cofondateur Daniel Marhély : «
2014 sera pour nous une année américaine ». Pourtant, l'an dernier, le PDG de Deezer avait affirmé au
Figaro qu'il était impossible de se greffer sur le marché américain sans essuyer un revers pour son économie : «
Les États-Unis sont trop concurrentiels. Avec Spotify, Pandora, iTunes et Amazon qui se partagent le marché, le fait d'y aller nous conduirait à engranger des pertes ». Une analyse qui ne semble plus d'actualité aujourd'hui.
"Il faut qu'on y soit pour exister"
Il faut dire que le marché américain n'a rien de comparable au marché français, ni même à aucun autre marché d'ailleurs. En effet, le chiffre d'affaires relatif au secteur était de 4,4 milliards de dollars en 2012, dont près de 2,6 milliards rien que pour le numérique. Le
développement du streaming aux États-Unis, qui permet aux différents acteurs d'engranger toujours plus de revenus, aura donc convaincu Deezer.
Le Suédois Spotify s'y est risqué l'an dernier, avec succès. Son nombre d'abonnés a augmenté d'un million pour sa seule première année de présence aux États-Unis.
Au-delà de séduire de nouveaux clients, Deezer cherche également à séduire les annonceurs à la souche. Ceux-là représentent aujourd'hui une source importante de revenus pour le site français, qui doit donc aujourd'hui s'installer là-bas s'il souhaite être mieux vu. «
C'est un vrai préjudice pour nous : les gros partenaires, les grosses marques médias partent de là-bas. Il faut qu'on y soit pour exister » souligne Daniel Marhély. Malgré d'importants investissements l'an dernier, Deezer cherche néanmoins des alliés locaux de poids pour s'implanter plus facilement, en passant des accords de partenariats comme il le fait depuis quelques temps déjà en France avec Orange.