Crédits photo : ABACA
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Des hordes de zombies gothiques déferlent sur la ville. Ils se disent hard-rockeurs, métalleux, bikers ou satanistes ». C'est par cette présentation peu flatteuse que débute le reportage de l'émission "Zone Interdite" sur le plus grand rassemblement de musique métal en Europe : le Hellfest Festival. Créé par une poignée de passionnés en 2006 sur les cendres du Furyfest, cet évènement est devenu en l'espace de sept ans un rendez-vous incontournable de la scène hardcore dans le monde entier. Et l'édition 2013, qui s'est déroulée du 21 au 23 juin au lendemain de la Fête de la musique, a confirmé la bonne dynamique engendrée par
l'édition record de l'an passé. Ce sont 112.000
metalheads qui ont foulé le site de Clisson, en Loire-Atlantique, pour acclamer des groupes de prestige comme Kiss, Def Leppard ou ZZ Top. Mais en vertu de sa programmation atypique, l'organisation du festival s'entoure régulièrement de polémiques dénonçant principalement ses murs "immorales" et sa "christianophobie" supposées. Des propos balayés d'un revers de la main par la communauté de métalleux qui revendique son pacifisme et sa cordialité.
Pourtant, cette confrérie d'adeptes de musiques extrêmes vient de voir rouge à cause des médias. Après le
sujet parodique mais bon enfant du "Petit Journal" (Canal +), l'émission "Zone Interdite" (M6) a consacré ce mercredi un reportage polémique sur le Hellfest. En cause, l'angle choisi par les journalistes de parler du mécontentement des habitants de Clisson face aux nuisances sonores et à «
l'invasion » des hard-rockeurs. Entre mention des looks «
effrayants », la voix-off clame que la petite cité «
se métamorphose en décor de film d'horreur ». Le reportage présente alors une certaine Sylvie, mère de famille, qui promène son chien «
pour la dernière fois » et dénonce les enceintes «
souterraines » utilisées par l'organisation.
Regardez un extrait du reportage sur le Hellfest 2013 de l'émission "Zone Interdite" :
Un discours tenu qui déplaît fortement aux habitués du festival, qui se sentent humiliés. Sur la
page Facebook du Hellfest et Twitter, les messages de mécontentement affluent. «
Mauvaise foi », «
raccourcis », «
amalgames », les internautes déplorent un reportage «
affreux et insultant », rappelant que la chaîne avait consacré des
sujets beaucoup plus sympathiques dans le passé. Résultat,
une pétition a été lancée sur internet pour demander des excuses publiques de la part de M6 pour ses propos «
diffamatoires ». Au moment de poster ces lignes, 21.000 signataires s'étaient ralliés à leur demande.