Gilbert Bécaud (enfin ?) célébré pour les 10 ans de sa mort
Par
Thierry CADET
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Il y a dix ans Gilbert Bécaud disparaissait. Dix ans après, qu'en reste-t-il ? Pas grand chose. La mémoire de l'artiste au purgatoire n'est pas célébrée comme celle de Claude Nougaro, Georges Brassens ou Serge Gainsbourg. Pour autant, EMI mettra en bacs à partir de novembre prochain, un double best-of, un double live, et un coffret de dix albums originaux remasterisés.
Crédits photo : Corbis
Pour les français d'aujourd'hui, il ne représente pas grand chose de plus qu'une chanson
François Gilbert Léopold Silly aka Gilbert Bécaud, né le 24 octobre 1927 à Toulon et mort le 18 décembre 2001 à Paris d'un cancer des poumons, était un chanteur compositeur, pianiste et acteur français. Il se produisit une trentaine de fois sur la scène de l'Olympia où il y gagna son surnom de Monsieur 100 000 volts en raison de son sens du swing, mais aussi à cause des passions qu'il soulevait dans son sillage (fauteuils littéralement cassés en 1955). Comment peut-on s'imaginer aujourd'hui qu'un tel révolutionnaire ayant tellement soulevé les foules, laissé derrière lui des classiques de la chanson française tels que "Nathalie", "L'important c'est la rose" ou "Et maintenant", ou écrit pour les plus grands, de Dario Moreno à Marcel Amont en passant par Joe Dassin, soit tombé dans l'oubli ? Personne (ou presque) ne célèbre la mémoire de Gilbert Bécaud, qui nous aura quitté il y a bientôt dix ans... Alice Dona le reprend pourtant, en 2002, au sein d'un spectacle, puis d'un disque "Merci beaucoup Mr Bécaud !". En novembre prochain, EMI mettra (enfin ?) en bacs un double best-of, un double live enregistré à l'Olympia, et un coffret de dix albums originaux remasterisés en format vinyle replica, augmentés de chansons parue uniquement en 45 tours.
« Alors qu'on s'apprête à commémorer le dixième anniversaire de sa mort, et des centaines de titres enregistrés, pour les français d'aujourd'hui, il ne représente pas grand chose de plus qu'une chanson. Bécaud s'évanouit peu à peu des mémoires. Son art est celui où le passe le plus facilement de la révolution au classicisme et du classicisme à l'oubli » déclare le journaliste Bertand Dicale au sein du magazine "Serge", actuellement en kiosques, dans une analyse très intéressante du phénomène. « Voilà bien l'embarras avec Bécaud : des souvenirs d'une modernité vintage et charmante, mais qui n'appartiennent qu'au passé ».
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Visionnez Gilbert Bécaud, "Nathalie" (1964) :