On pense à AaRON, à Air, à tous ces duos dont la rencontre des membres fut magique, déterminante. Septembre est de cette trempe. Olivier Bron et Nicolas Subrechicot étaient fait pour se rencontrer. Allant chercher au plus profond de leur auditoire les émotions les plus enfouis, les deux acolytes ont dévoilé leur univers envoutant aux arrangements modernes et éclatants, et aux textes renversants de sincérité, sur les premières parties de Chimène Badi, à l'Olympia de Paris.
"Dans ma camisole" scotche dès la première écoute, "Mes larmes à gauche" bouleverse de sa mélancolie, "L'usine" révolte, "Je perds ma voix" touche en plein cur, tandis que "Mauvais garçon" se présente comme l'imparable single potentiel du duo, s'imposant comme une évidence avec la voix du chanteur au timbre si singulier, en faisant une vraie signature vocale ; si rare de nos jours.
Autant de morceaux issus d'un premier album à venir, Septembre étant en effet actuellement sollicité par de nombreux labels, soucieux de développer son identité artistique déjà pleine de caractère, aux influences musicales et cinématographiques, allant notamment de Dan Simmons à Boris Vian, en passant par Bret Easton Ellis, Jacques Prévert, ou Joel et Ethan Cohen...
Septembre était en 2007 parmi les finalistes du tremplin du Réservoir, à Paris. Qui a dit qu'il ne se passait plus rien sur la scène musicale hexagonale ? Il serait temps d'ouvrir les yeux, et les oreilles. Septembre est un des coups de cur de la rédaction de Charts in France. On a pas fini d'entendre parler d'eux.