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La nouvelle est tombée mercredi soir comme «
un énième coup de massue ». Face à la recrudescence des cas de personnes infectées au coronavirus, Emmanuel Macron a annoncé l'instauration d'un couvre-feu dès ce samedi dans toute l'Île-de-France, mais aussi dans 8 métropoles (dont Rouen, Marseille ou Toulouse) de 21 heures à 6 heures du matin, pour une durée de quatre semaines au moins. Une nouvelle restriction gouvernementale qui a suscité
la colère de plusieurs acteurs du monde culturel déjà en péril, comme des directeurs de théâtres, des tourneurs ou encore des chanteurs tels que Slimane, Stephan Eicher ou encore Benjamin Biolay. «
Nous nous faisions une joie de vous retrouver. Nous allons lutter car désormais chaque concert est une victoire » écrivait d'ailleurs l'interprète de
"Comment est ta peine" essayant, comme d'autres directeurs de salles, de tout mettre en oeuvre pour assurer ses shows, quitte à les faire commencer plus tôt.
Pas de passe-droit pour la culture !
Néanmoins, Jean Castex vient de mettre fin aux espoirs des professionnels de la culture qui espéraient pouvoir bénéficier d'une dérogation jusqu'à 22 heures. Actuellement déplacement à Lille, le Premier ministre annonce qu'il n'y aura aucun assouplissement accordé au monde culturel. «
Ces règles doivent être les mêmes pour tous (...) Le couvre-feu est à partir de 21 heures, tout le monde doit être chez soi à 21 heures, sauf des exceptions très précises que j'ai énumérées hier. Je suis sûr que tout le monde va s'adapter, y compris le monde de la culture dont je connais les difficultés. Pour que des règles soient comprises, il faut qu'elles soient les mêmes pour tous. Nous déploierons tous les moyens pour amortir le choc » a assuré le chef du gouvernement. Des propos qui devraient, une nouvelle fois, provoquer des réactions virulentes.
La volonté de Roselyne Bachelot de défendre ledit assouplissement pour les salles de spectacles n'a donc pas été entendue par le Premier ministre. Dans un entretien accordé au
Parisien, la ministre de la Culture expliquait vouloir tout mettre en oeuvre pour obtenir des faveurs pour les salles de cinémas ou de théâtre. «
Ce qu'ils voudraient, c'est plutôt de considérer que 21 heures, ce n'est pas l'heure à laquelle on doit être chez soi mais, pour ceux qui ont un ticket pour une pièce ou un film, l'heure du départ de la salle. Cela me paraît plaidable. Les gens mettent 30 minutes ou même une heure pour rentrer, le temps qu'il faut, c'est leur billet qui servirait de justificatif » expliquait-elle, frappée par la volonté des directeurs de théâtre «
d'ouvrir, de jouer, de faire du spectacle, en avançant les horaires » : «
Tous veulent continuer le métier ».