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L'université allemande de Halle a organisé trois concerts tests à Leipzig avec 2.000 participants et différentes règles de distanciation. Le but ? Observer quelle serait la meilleure organisation à opter pour la reprise des concerts avec la crise sanitaire du Covid-19.
Crédits photo : Abaca
Alors que la reprise des concerts est de plus en plus incertaine, les organisateurs rivalisent d'inventivité pour mettre en place des spectacles avec plusieurs jauges différentes, afin de tester leur viabilité en ces temps de crise sanitaire. En France, un concert en drive-in a été donné à Albi avec Boulevard des Airs, tandis que la salle strasbourgeoise La Laiterie a organisé plusieurs concerts avec distanciation, réduisant la jauge à 60 spectateurs par représentation. A Newcastle en Angleterre, le chanteur Sam Fender a été le premier à donner un concert en plein-air avec distanciation. 2.500 personnes sont venus applaudir le rockeur, éparpillées sur 500 plateformes pouvant contenir jusqu'à 5 spectateurs chacune. « Au départ j'étais sceptique (...) de jouer devant 2.500 personnes dans un espace qui peut en accueillir 30.000 personnes. Ça allait être relativement calme. Mais je pense qu'ils ont rempli l'espace avec leur frustration du confinement. On pouvait l'entendre dans leurs voix » a raconté l'interprète de "Hypersonic Missiles".
Trois concerts avec différentes jauges
En Allemagne, c'est un concert-test d'un tout autre genre qui s'est déroulé la semaine passée. Sous l'impulsion de l'université allemande de Halle, Tim Bendzko, chanteur pop célèbre en Allemagne, a joué dans une grande salle de Leipzig, devant 2.000 participants à l'expérience, sous la forme de trois concerts avec des jauges adaptées. Selon les différentes représentations, il y avait plus ou moins de spectateurs, de distance entre eux et de mesures d'hygiène. L'objectif étant pour les chercheurs d'observer quelle serait la meilleure organisation à opter pour le redémarrage des concerts avec la pandémie mondiale de coronavirus (Covid-19) qui menace toujours. « Ce projet doit poser les jalons d'un redémarrage dans toute l'Allemagne du secteur du divertissement car il est particulièrement affecté par les mesures de restrictions liées à la pandémie » a expliqué Armin Willigmann, le ministre régional à la science de la région de Saxe-Anhalt, à la chaîne de télévision MDR.
Pour participer à cette expérience, les 2.000 spectateurs devaient tous être jeunes, en bonne santé, testés négatifs au coronavirus et leur température a été prise à leur entrée dans la salle. En plus d'un masque FFP2, chaque membre du public était équipé d'un appareil permettant de retracer les déplacements de chacun dans la salle. De plus, des produits désinfectants fluorescents ont permis aux chercheur d'analyser les surfaces les plus touchées par le public. Cette étude grandeur nature permettra ainsi aux chercheurs d'établir un modèle afin d'évaluer les risques de propagation dans une salle de concert. L'étude devrait être rendue publique cet automne. Comme en France, les grands rassemblements sont interdits au moins jusqu'à la fin octobre en Allemagne.
Découvrez des images des concerts-tests donnés à Leipzig :