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Ce n'est plus un secret pour personne, le vinyle fait un retour fracassant depuis une dizaine d'années. L'amour de l'objet et la qualité du son ont poussé des millions de mélomanes à revenir vers le format, qui a connu son âge d'or dans les années 70 et 80, malgré la prédominance du numérique. En 2018, près de 4 millions de vinyles ont été vendus en France. Si les grands classiques de Nirvana,
Michael Jackson ou Queen sont les plus plébiscités, les jeunes artistes comme Angèle,
Orelsan ou Eddy de Pretto arrivent aussi à cartonner. Aux Etats-Unis, le phénomène est tout aussi important, ce que l'on peut voir dans le
bilan mi-annuel de la RIAA (Recording Industry Association of America), équivalent américain du SNEP. Selon le rapport de l'association, 8,6 millions de vinyles ont été vendus depuis le début de l'année, engrangeant 224,1 millions de dollars. De leur côté, les ventes de CD sont grimpées à 18,6 millions pour 247,9 millions de dollars de recettes. Ainsi, le vinyle devrait bientôt être plus rentable que le CD, une première depuis... 1986 !
Un phénomène impressionnant mais faible face au streaming
Si les recettes des CD restent supérieures, l'évolution des chiffres est stable tandis que celle des vinyles a augmenté de 12,9%. A terme, la tendance devrait donc s'inverser. De ce sursaut du 33 et 45 tours, c'est surtout le rock qui s'en tire le mieux, représentant 63% des ventes de l'année dernière, tandis que le rap représente 6,6%. En 2018, la bande originale des "Gardiens de la Galaxie" a été la meilleure vente de vinyle aux Etats-Unis (84.000), suivie par Michael Jackson, Fleetwood Mac ou les Beatles. Le Fab Four a d'ailleurs écoulé plus de 320.000 disques vinyles. David Bowie, Led Zeepelin, Queen ou Metallica ont tous dépassé le cap des 110.000 ventes. Si cette augmentation reste aussi phénoménale qu'inattendue, elle reste néanmoins très faible par rapport au streaming, qui représente désormais 80% des revenus aux Etats-Unis sur le premier semestre 2019. Quant aux ventes physiques, elles ne représentent que 9% de la consommation de la musique outre-Atlantique.