samedi 20 août 2016 12:43

Kids United, Frank Ocean, Roosevelt : 3 albums au banc d'essai

C'est reparti ! Chaque semaine, Pure Charts passe en revue trois albums incontournables du moment pour un débrief en quelques lignes. Au programme : Kids United récidive avec "Tout le bonheur du monde", Frank Ocean revient avec enfin avec "Endless", et Roosevelt réchauffe le dancefloor avec "Roosevelt". Verdict !
Crédits photo : Montage Pure Charts

Kids United | "Tout le bonheur du monde"


Super Kids. A la surprise générale, les Kids United sont devenus un véritable phénomène grâce à "On écrit sur les murs". Sans Carla, qui a quitté le groupe, le collectif à l'initiative de l'UNICEF revient avec un deuxième album, en espérant faire aussi bien que les 450.000 exemplaires vendus du premier, "Un monde meilleur" ! La recette reste la même : Nelusi, Erza, Esteban, Gabriel et Gloria proposent une collection de reprises de titres cultes et plein de bons sentiments, sans oublier des tubes plus récents. Avec une fraîcheur incontestable et une jolie harmonie, les cinq enfants n'ont pas à rougir de leurs versions de "Laissez-nous chanter" de Gold, "Le pouvoir des fleurs" de Laurent Voulzy ou "Sur ma route" de et avec Black M, accrocheuses et repensées pour les ondes actuelles. A noter la présence d'un titre inédit "Ensemble". Et mention spéciale à Erza, dont la voix laisse l'auditeur bouche-bée tout le long de l'album. JG

Ça ressemble au 2ème album sans risques d'un phénomène
A écouter : "Destin" de Céline Dion, un tube !, "Tout le bonheur du monde" de Sinsemilia et "J'ai demandé à la lune" dans une version chorale a capella
A zapper : "L'oiseau et l'enfant" qui n'arrive pas à dépoussiérer l'originale, "La camisa negra" pas très inspirée





Frank Ocean | "Endless"


Boucle infinie. Rarement un artiste n'avait autant joué avec l'attente désespérée de ses fans. Teasé depuis de longs mois, faussement planifié, repoussé puis finalement devenu une véritable arlésienne, le deuxième album de Frank Ocean se laisse enfin approcher. Ou presque... Exit "Boys Don't Cry ", titre annoncé du successeur du brillant "channel ORANGE". Hier, le chanteur américain a pris de court ses fans en dévoilant "Endless", un projet visuel de 45 minutes devançant l'arrivée d'un autre album. L'artiste y bâtit un drôle d'escalier en spirale pendant que résonnent ses 18 nouveaux morceaux. Écartons la forme pour nous concentrer sur le fond : expérimental et peu évident à appréhender, le disque est entrelacé de nombreux interludes et instrumentaux à la croisée des genres, où s'entrechoquent voix robotiques ("Device Control"), percussions, parenthèses oniriques ("Sideways"), brides de conversations, effusions 8-bits ("Higgs"), envolées de cordes sublimes signées du London Contemporary Orchestra et même sample de Daft Punk ("Hublot"). Les véritables morceaux, eux, sont plutôt rares mais s'inscrivent à merveille dans le répertoire langoureux du chanteur, à la voix taillée dans le diamant et qui s'autorise parfois quelques passages rap ("U-N-I-T-Y"). "At Your Best (You Are Love)", sublime reprise des Isley Brothers, arrache par exemple des frissons... Seule exception ? "Higgs", piste finale diabolique rythmée par de gros beats house. Effet de surprise garantie ! YR

Ça ressemble à un trip expérimental brouillon mais ponctué de moments de grâce
A écouter : la reprise "At Your Best (You Are Love)", "Rushes To", "U-N-I-T-Y", "In Here Somewhere" et sa prod à la The Weeknd, "Higgs", "Rushes"
A zapper : Les interludes de 10 secondes, l'inutile "Mine" et "Slide on Me", qui manque un peu d'éclat



Roosevelt | "Roosevelt"


Indice 50. A 26 ans, Roosevelt sort enfin son premier album éponyme, plus de trois années après la parution de son prometteur EP "Elliot". Originaire de Cologne, le jeune prodige délivre ici 12 titres solaires, à la chaleur moite et à l'énergie revigorante. De quoi sauver notre été ! Véritable cocktail vitaminé sans jamais tomber dans l'extravadance, "Roosevelt" mixe électro-pop, ambiances chill et tropical house, se profilant avec une facilité déconcertante comme l'un des meilleurs disques de 2016. Autant taillés pour les clubs que pour nos playlists et les radios, trempés de synthés et d'effusions 80's, "Wait Up", "Close", "Belong" ou "Fever", armés de refrains imparables et d'un soupçon de mélancolie, dépaysent dès les premières notes. Un verre, une piscine, l'insouciance, le soleil, les amis... Seul problème : le retour à la réalité s'avère extrêmement difficile ;) JG

Ça ressemble à l'album parfait pour bien finir l'été
A écouter : l'énorme "Colours", le tubesque "Fever", "Night Moves", "Moving On" avec ses trompettes, "Sea", son 1er titre datant de 2012 et qui dénote un peu
A zapper :"Heart", moins percutante


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