Rose Gray

Crédits photo : Pochette du single

1. "Same Cloud"

En 2019, Rose Gray faisait des débuts prometteurs sur la scène musicale britannique en publiant son premier EP "Blue, lately", un concentré de titres pop-soul mettant en lumière sa belle voix grave. L'héritière spirituelle d'une certaine Amy Winehouse ? Comme elle, Rose Gray a grandi dans l'atmosphère rock'n'roll et grouillante de London, melting-pot à l'attraction gravitationnelle où les cultures s'entrechoquent. « Je pense que mon style est très conversationnel, je suis réel et ça ne glamourise rien. C'est juste vraiment honnête » expliquait-elle alors au magazine Atwood, déployant dans ses clips "Good Life" et "Blue" une approche très intime, sans artifice. On retrouve des éléments hip-hop et électroniques dans "Same Cloud", chanson sortie un an plus tard qui comptabilise le plus d'écoutes sur Spotify (1,4 million de streams). Avec sa dimension rétro, le titre amorce déjà sa mue en club kid des années 90.

2. "Synchronicity"

Bien dans son époque, Rose Gray vit dans la capitale britannique la vie de tout jeune anglais : elle passe du bon temps et s'éclate avec ses amis, se découvrant une passion pour la musique nocturne par le biais de son cercle de connaissances. « J'ai cette amie qui, honnêtement, est comme la gardienne de la scène underground queer, elle organise ces soirées incroyables. Je me sens vraiment chanceuse qu'elle soit mon amie parce que j'ai beaucoup appris d'elle sur ce qui se passe à Londres, sur ce que les gens écoutent et aiment musicalement. J'ai l'impression d'avoir capturé ce qui se passe – pas nécessairement dans les clubs commerciaux, mais les soirées amusantes underground et tout ça – dans ma musique » confie la chanteuse dans un entretien accordé le mois dernier à The Face, alors que son EP "Synchronicity", sorti début juillet, marque un virage vers la pop-rave de la fin du millénaire, rappelant autant Deee-lite (« J'ai teint mes cheveux en rose à cause d'elle ») que Madonna époque "Ray of Light". On adore !

3. "Swim"

Dernier titre de l'EP et dernier clip en date, "Swim" se positionne à la fin toute fin d'une soirée d'ivresse et de débauche, « quand le soleil se lève et qu'on se rend compte qu'il est peut-être temps d'aller au lit ». Produite par James Greenwood (derrière le génial album "The Kick" de Foxes), la chanson pourrait être la bande-son des images brouillées qui défilent devant nos yeux à la fenêtre du taxi nous ramenant à la maison, avec sa douce mélodie planante et la terrible sensualité qui se dégage de l'interprétation de Rose Gray, dont on jurerait que la voix s'est métamorphosée pour devenir cristalline comparé à ses débuts. La suite ? Après un passage au festival Glastonbury (« J'en suis tombée amoureuse, j'aurais pu rester une semaine de plus »), ce sera un concert à Londres le 29 septembre avant, on l'espère, un premier album qui fera briller haut dans le ciel cette étoile !