Prince

Crédits photo : Lionel Urman / Bestimage
Prince pourrait-il avoir sa statue dans le Minnesota ? C'est en tout cas ce que souhaite une pétition, datant de 2017, mais qui a explosé ces derniers jours. Suite aux nombreuses manifestations aux Etats-Unis contre le racisme et les violences policières, après la mort de George Floyd le 25 mai dernier Minneapolis, les manifestants ont décidé de déloger les statues représentants certains suprématistes blanc ou esclavagistes. La figure de Christophe Colomb, liée à l'époque coloniale, fait d'ailleurs débat puisque trois statues ont déjà été déboulonnées aux Etats-Unis : une a été décapitée à Boston, une autre jetée dans un lac à Richmond (Virginie) et une troisième vandalisée à Miami. Une autre statue représentant celui qui a découvert l'Amérique a été renversée à Saint-Paul, dans le Minnesota, au début du mois et cette pétition, qui a recueilli plus de 11.000 signatures, vise à saluer un véritable héros de l'Etat du Minnesota : Prince, qui a fait rayonner sa ville natale de Minneapolis.

"Prince représente les valeurs du Minnesota"

Ainsi, la pétition lancée par Wintana Melekin assure que la statue de Christophe Colomb « ne représente pas les valeurs du Minnesota », a contrario du chanteur derrière les tubes "Purple Rain" ou "Kiss" : « Ici dans le Minnesota, les communautés demandent le retrait du monument de Christophe Colomb, qui a tué, violé et asservi les peuples noirs et autochtones. Au lieu de glorifier un homme qui a voulu anéantir les populations noires et natives-américaines, nous devrions honorer des membres de notre communauté, dont le leadership nous semble inspirant (...) Prince représente les valeurs du Minnesota et non pas Christophe Colomb ». La balle est désormais dans le camp du gouvernement du Minnesota. Prince, dont la réédition deluxe de l'album "Sign 'O' The Times" est prévue pour la rentrée, a résonné durant les manifestations américaines grâce à sa chanson "Baltimore". Sortie en 2015 suite à la mort de Freddie Gray, un jeune homme noir décédé de ses blessures suite à son interpellation par la police, elle était marquée par les paroles : « S'il n'y a pas de justice, il n'y a pas de paix ».