Marc Lavoine

Crédits photo : Montage Pure Charts Abaca
Depuis quelques jours, Marc Lavoine est de retour avec un nouvel album "Adulte jamais", dont la pochette est une photographie de lui prise par son frère alors qu'il n'a que 14 ans. « On m'a demandé quelle pochette je voulais faire. Mais je n'allais pas m'habiller en gosse avec du chocolat... Pascal Nègre m'a dit : "Et si on trouvait une photo de toi ado ?". Dans ces cas-là, il fallait demander à mon frère car moi je n'ai rien ! Sur cette photo, on est à Wissous chez moi en banlieue, mon frère faisait des études, moi je devais être encore au collège. Je devais avoir 14 ans, je me repère à la coupe de cheveux. A mon avis, j'étais chez mon prof de français » nous confie le chanteur dans une interview à paraître sur Pure Charts ce week-end, dans laquelle il explique pourquoi il n'a pas fait appel à son compositeur fétiche Fabrice Aboulker pour ses nouvelles chansons. « Sur cet album là, j'avais envie d'une cohérence dans la musique et les propos » répond l'interprète de "Manhattan", expliquant avoir travaillé sur des chansons avec lui qui n'ont finalement pas été intégrées sur le disque.

"Ça fait longtemps qu'on en a envie"

Malgré tout, Marc Lavoine révèle à Pure Charts qu'il travaille sur un autre projet d'envergure avec le compositeur Fabrice Aboulker, qui lui a offert ses plus grands succès : un spectacle musical sur Joséphine Baker, entrée au Panthéon le 30 novembre dernier. « En parallèle, je fais un projet sur Joséphine Baker avec Aboulker. Ça fait longtemps qu'on en a envie, bien avant qu'elle soit Panthéonisée » déclare l'interprète de "Le train" à notre micro : « J'adore cette femme. Mon grand-père l'aimait beaucoup. Jean Gabin aimait beaucoup cette femme aussi. Mon grand-père adorait Gabin, c'était son acteur préféré. Je n'avais jamais réalisé ce lien ». Il faut dire que le parcours de cette figure incontournable du paysage culturel et politique français est passionnant, elle qui fut une icône du cabaret, du cinéma ou de la chanson ("J'ai deux amours", "Quand je pense à ça") dans les Années folles, mais aussi une résistante durant la Seconde Guerre mondiale et militante antiraciste.

"C'est intéressant de travailler sur ce sujet"

Marc Lavoine s'apprête donc à signer les textes des chansons de cette future comédie musicale en préparation, dont on ne connaît pas encore tous les contours, tandis que le compositeur français Fabrice Aboulker, à qui le chanteur doit les tubes "Pour une biguine avec toi", "Les yeux revolver", "Qu'est-ce que t'es belle" en duo avec Catherine Ringer, "Le parking des anges", "Chère amie (Toutes mes excuses)" avec Françoise Hardy ou "Paris" avec Souad Massi, s'attèlera aux mélodies. Au cours de sa carrière, ce dernier a également composé pour Sylvie Vartan, Patricia Kaas, Florent Pagny ou Michel Delpech, et s'est déjà essayé aux spectacles musicaux, travaillant sur "Les mille et une vies d'Ali Baba" en 2000 ou encore "Les souliers rouges" en 2016, produit, écrit et interprété par Marc Lavoine, aux côtés de Coeur de pirate et Arthur H. Pour écrire les chansons de ce musical sur la vie incroyable de Joséphine Baker, Marc Lavoine s'inspirera notamment du spectacle "Hamilton", écrit par Lin-Manuel Miranda et devenu un succès historique aux Etats-Unis.

« J'ai vu la comédie musicale "Hamilton" (...), le mec qui a fait ça est un génie. C'est que du rap. Ils suivent les codes qui changent, car ce ne sont pas les mêmes façons de chanter aujourd'hui, ils flirtent avec la nouvelle vague. A l'époque, c'était très agressif le rap. Les comédiens pleurent en chantant, c'est dingue ! J'ai pris une baffe, j'en ai pris déjà à Broadway mais là.... Ils ont fait un truc, c'est la révolution quoi ! Depuis que j'ai vu "Hamilton", je sais que je ne vais pas écrire le spectacle sur Joséphine Baker de la même manière » nous explique le chanteur, très inspiré par cette personnalité aux multiples facettes ainsi que par tout le contexte culturel qui l'entoure : « Et puis Joséphine, ça marchera (ce procédé) parce que c'est les années 20, c'est James Joyce, Man Ray, tout le dadaïsme. C'est toute cette ambiance délétère, qui va donner les années 30, et après son concert en 29. C'est intéressant de travailler sur ce sujet et de travailler comme ça ». Vivement !