Kendrick Lamar

Crédits photo : capture d'écran Pure Charts
Sans surprise, c'est le titre "King Kunta" qui a été choisi par Kendrick Lamar pour succéder à "i", premier extrait de l'album "To Pimp A Butterfly". Ce morceau P-Funk qui sample allègrement Michael Jackson, James Brown et Jay-Z, est l'une des perles de ce disque fraichement publié et déjà numéro un outre-Atlantique. Le flow fracassant de ce nouveau ténor du rap US rend hommage à Kunta Kint, esclave américain du 18ème siècle dont l'histoire est racontée par Alex Haley et auquel MC Solaar, IAM ou encore Kaaris ont déjà fait référence par le passé. Inspiré par son ascension, Kendrick Lamar raconte à travers sa nouvelle chanson comment un noir américain peut gravir les marches de l'échelle sociale. Autrement dit, passer de pauvre à riche.

Pour illustrer son propos, l'artiste de 27 ans a invité le réalisateur Director X dans sa ville natale, à Los Angeles, et plus précisément dans le quartier où il a grandi et qu'il avait déjà amplement dépeint dans son précédent disque "Good Kid, M.A.A.D City" (2012). Connu pour avoir signé plusieurs clips de Nicki Minaj, Drake, Iggy Azalea et Alicia Keys, Director X met en lumière le quotidien dans les rues de Compton, où les jeunes femmes sexy côtoient les motos rugissantes, au format 4/3.

Découvrez le nouveau clip "King Kuta" de Kendrick Lamar :



Sorti dans un premier temps en digital, décrochant au passage un record d'écoute en streaming en première journée, "To Pimp A Butterfly" domine les charts US pour la deuxième semaine consécutive, comptant déjà plus de 450.000 fans rien qu'aux États-Unis. En France, c'est un peu plus compliqué. Malgré l'accueil médiatique, le disque perd 17 places cette semaine et pointe au 34ème rang du Top Albums. "To Pimp A Butterfly" pourrait tout de même créer la surprise dans les mois qui viennent. De bonne facture, sonnant à la fois rétro et étonnamment moderne, il renferme d'autres pépites comme "Hood Politics", "How Much A Dollar Coast", sur lequel on peut entendre les voix de Ronald Isley et James Fauntleroy, ou encore "u" et sa touche jazz.