Gums

Bonjour Gums ! J'ai écouté ton premier single et j'ai surtout découvert ton clip "Don't Give Up" qui, si j'ai bien compris, te tient à cœur. Il a été tourné en Afrique du Sud. Pourquoi avoir fait ce voyage pour ces images ?
Gums : Tout d'abord parce que je ne suis jamais allé en Afrique du Sud. Je n'avais jamais rencontré ce peuple et les paysages que j'ai toujours eu envie de voir de mes propres yeux. C'était un rêve que j'ai pu réaliser. Je suis véritablement allé à la rencontre des gens. J'ai fait des rencontres extraordinaires. Ce clip est représentatif de ma chanson car je parle des peuples abandonnés. Les townships correspondaient parfaitement à ce que l'on recherchait pour illustrer cette chanson et donner une humeur festive.

Écoutez "Don't Give Up", le premier single de Gums :


Ce clip et ce premier single traduisent un parcours singulier qui est le tien. Je voulais savoir ce qui t'a mené à venir vivre à Paris ?
L'origine de ma venue en France, c'est le tennis. Je suis un professionnel du tennis : j'ai joué un peu partout dans le monde dans de grandes compétitions. J'ai été parmi les meilleurs joueurs français aux côtés de Gaël Monfils et Jo-Wilfried Tsonga notamment. Je me suis retrouvé à Miami pendant cinq ans pour m'entraîner. Je suis venu à Rolland Garros pour jouer. C'est là que j'ai rencontré Cutee B. Nous avons assez rapidement parlé de musique : je lui ai fait écouter quelques petites choses que j'avais déjà écrites. Il a tout de suite bien accroché, ce qui nous a mené à collaborer ensemble puisque nous sommes allés en studio pour enregistrer ce premier single "Don't Give Up". Tu vois, je suis venu en France pour le tennis et finalement, j'y reste pour la musique. Ce n'était pas prévu que ma carrière professionnelle prenne cette tournure mais j'ai tenté ma chance. Au final, je pense que j'ai fait le bon choix.

Quelle est ta part de travail et d'investissement personnel dans ce premier projet ?
Pour ma part, ce qui compte, c'est le message que j'apporte dans mes chansons. J'écris ma vie à travers mes textes et je souhaite apporter un aspect positif par la musique sur laquelle je chante. C'est véritablement un état d'esprit dynamique et ensoleillé que j'ai envie de transmettre aux personnes qui me voient et qui m'écoutent.

Tu dis "ensoleillé". Je pense à "Sunshine", le titre de ton premier album en préparation. Comment évolue le projet ? Penses-tu qu'il sera publié prochainement ?
Pour le moment, on tourne avec le premier single. Si les auditeurs aiment "Don't Give Up", on publiera d'autres singles et éventuellement cet album. On ne peut rien prédire même si mon premier titre fait un bon démarrage. Si tout va bien, je pense sortir l'album dans le courant de l'année. Je travaille actuellement sur la promotion du deuxième single "In My Life" qui devrait être en radio le mois prochain. Pour le clip, il sera prêt pour le mois de mars. Voilà où j'en suis aujourd'hui.

Quel avant goût peux-tu nous donner de ce premier album ?
Dans ce premier album, j'aborde un message positif : je considère qu'il faut profiter au maximum de chaque instant car on ne sait jamais quand viendra la fin. Il ne faut jamais abandonner et converser sa joie de vivre quoi qu'il arrive.

Comment définirais-tu ton style musical ?
J'aime beaucoup de styles musicaux différents que l'on reconnait dans ma musique. J'aime les mélanges : ils sont significatifs de mes voyages. J'ai traversé plusieurs pays et gardé d'excellents souvenirs de tout ce que j'ai vu. Ce sont ces expériences qui sont à la base de mon travail : elles influencent ma musique. J'aime particulièrement le reggae. Je souhaiterais l'exporter partout dans le monde mais d'une autre manière en lui apportant une touche d'électro et de dance.

D'ailleurs, Don't Give Up" me fait penser aux dernières productions de Magic System qui vont aussi dans cette direction.
Oui, c'est possible, d'autant que Cutee B a travaillé avec eux aussi.

Finalement, l'électro se retrouve partout aujourd'hui.
Oui, je suis d'accord avec toi, à ceci près que tous les artistes électro n'ont pas donné les mêmes vibes. Il y a plusieurs types d'électro qu'il ne faut pas mélanger : il a l'électro pour la fête, mais bien d'autres sons différents. Pour ma part, je fais un électro conscient. Je ne cherche pas à surfer sur une vague et resterai moi-même quoi qu'il arrive.

Merci d'avoir joué franc-jeu alors !