Green DayVar.inter, Pop, Rock » Punk, Hardcore
mercredi 19 juin 2024 18:12
Avion gonflable, 2h30 de show XXL... On a vu le concert explosif de Green Day à Paris !
Par
Théau BERTHELOT
| Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
La tournée rétrospective de Green Day faisait escale à l'Accor Arena de Paris ce mardi soir. Pendant 2h30 d'un concert survitaminé, le groupe punk culte pour plusieurs générations a joué en entier ses albums "Dookie" et "American Idiot" dans un déluge d'effets scéniques. Un show énorme auquel Purecharts a assisté, on vous raconte !
Crédits photo : Alamy
Une salle, deux ambiances. Après le show en dents de scie des Smashing Pumpkins dimanche soir, l'Accor Arena continuait son voyage dans les années 90 en accueillant Green Day hier soir. Une opération nostalgique menée de main de maitre par le groupe qui, avec sa tournée "The Saviours Tour", ne défend pas véritablement son dernier album éponyme, mais célèbre davantage les 30 et 20 ans de ses disques cultes "Dookie" et "American Idiot". A la prestation sombre des rockeurs de Chicago, le trio punk de Californie répond avec un show explosif et haut en couleurs. Typiquement américain, format XXL donc. Les quelques 15.000 fans rassemblés à Bercy le savent très bien, les shows de Green Day commencent toujours de la même façon : avec "Bohemian Rhapsody" de Queen qui résonne dans les enceintes puis "Blitzkrieg Bop" des Ramones où un lapin fait irruption sur scène, avant l'arrivée triomphale de Billie Joe Armstrong, Mike Dirnt et Tre Cool. Le player Dailymotion est en train de se charger...
Un avion, des confettis et des explosions non stop !Après la mise en jambe "The American Dream Is Killing Me", c'est donc parti pour les 38 minutes de "Dookie", jouées pied au plancher avec l'énergie punk des débuts et quasi sans temps mort. Et bien plus de moyens qu'à l'époque : il ne se passe pas deux minutes sur scène sans une explosion, des jets de confettis ou des gerbes de flammes. C'est probablement too much mais c'est du Green Day pur jus, et c'est pour ça qu'on les adore ! Les riffs acérés de "Burnout", "Welcome to Paradise", "When I Come Around" ou l'énorme "Basket Case" s'enchaînent presque sans pause et provoquent les premiers pogos dans la foule. « Vive la France ! » hurle souvent Billie Joe Armstrong, toujours aussi déchaîné et sautillant à 52 ans et qui joue les Freddie Mercury en faisant chanter (ad nauseam) des « ehhhh ohhhh » à la foule. La scène se pare des couleurs verdâtres de l'album avec l'explosion atomique de la pochette recréée sous forme de structure gonflable, tandis que l'avion visible sur la cover survole même la salle le temps d'une chanson. Pourquoi se priver d'un tel effet scénique quand on s'appelle Green Day ?
"American Idiot" suscite la nostalgieAprès cette première partie ébouriffante, Green Day calme un peu le jeu avec des chansons du dernier album ("Dilemma", "One Eyed Bastard") puis le tube "Know Your Enemy" qui fait bondir la foule. Depuis la première seconde, et jusqu'à la fin des 2h30 du concert, tout le monde, du premier rang à la place la plus éloignée, est debout et vibre au son des hymnes punk qui ont touché deux générations. Celle qui a aujourd'hui la trentaine rugit quand la pochette de "American Idiot" prend vie en fond de scène. L'album culte sorti il y a 20 ans est lui aussi interprété dans son intégralité. En l'espace d'une demi-heure, aux allures de décharge électrique, le public se déchaîne sur "American Idiot", s'époumone sur "Jesus of Suburbia", lève les bras puis les téléphones sur "Holiday" et "Boulevard of Broken Dreams". Encore une fois sous un déluge de flammes et de pétards ! Mais, si "Dookie" était exécuté avec une énergie folle en 35 minutes, "American Idiot", de par sa durée, prend une heure de concert. Et si les meilleurs morceaux sont rassemblés dans la première partie du disque, la seconde est quant à elle plus inégale malgré les intenses "Wake Me Up When September Ends" ou "Homecoming" repris en choeur. Vous en voulez encore ? Si la fatigue se fait sentir chez le public, Green Day joue les prolongations avec le récent "Bobby Sox" avant que Billie Joe Armstrong ne finisse seul en acoustique sur l'ultime tube "Good Riddance (Time of Your Life)". 37 chansons, 2h30 de concert, un show XXL qui en fait volontairement trop : quand Green Day dit au revoir à son public, les avis sont unanimes. Si le groupe reste le plus populaire de la vague punk des 90's, c'est qu'il a toujours su avoir le sens du grand spectacle et de la générosité envers son public qui lui rend bien. Une décharge d'énergie aussi jouissive que nécessaire !
Setlist du concert de Green Day à BercyThe American Dream Is Killing Me Burnout Having a Blast Chump Longview Welcome to Paradise Pulling Teeth Basket Case She Sassafras Roots When I Come Around Coming Clean Emenius Sleepus In the End F.O.D. All by Myself Know Your Enemy Look Ma, No Brains! One Eyed Bastard Dilemma Hitchin' a Ride Brain Stew American Idiot Jesus of Suburbia Holiday Boulevard of Broken Dreams Are We the Waiting St. Jimmy Give Me Novacaine She's a Rebel Extraordinary Girl Letterbomb Wake Me Up When September Ends Homecoming Whatsername Encore: Bobby Sox Good Riddance (Time of Your Life) Podcast
Green Day entre dans l'histoire
Green Day de retour avec un clip apocalyptique Billie Joe Armstrong renonce à la nationalité US Green Day annule son concert à Moscou Green Day : un nouveau clip en concert Green Day fait de l'aérobic dans son clip Green Day : un clip avec la star de "Stranger Things" Green Day enchaîne avec "Oh Yeah!" Green Day de retour avec "Father of All..." Green Day s'énerve sur "Bang Bang" Green Day : un titre inédit avant le comeback ? Green Day : son documentaire "¡Cuatro!" en DVD Green Day, sans coeur dans "Stray Heart" |