Edith Piaf

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1963-2023. Ce 10 octobre a marqué le 60ème anniversaire de la disparition d'Edith Piaf. Mais la mémoire de l'emblématique chanteuse reste toujours vive puisque ses chansons continuent de résonner. Tandis que Chimène Badi a repris son répertoire dans l'album "Chimène chante Piaf", la chanson culte "La foule" a récemment été utilisée dans le film "Dogman" de Luc Besson, Juliette Armanet a repris "Non, je ne regrette rien" pour une pub Dior, un album symphonique vient de sortir tandis qu'un concert en hommage a été organisé ce samedi à l'église Saint-Jean-Baptiste de Belleville, là même où La Môme a été baptisée. Tous ces projets sont autorisés par Christie Laume, 81 ans, et Catherine Glavas Lamboukas, 75 ans. Demies-soeurs d'Edith Piaf après le mariage de leur frère Théo Sarapo avec la chanteuse en 1962, elles sont aujourd'hui ses héritières et gardent un oeil sur toutes les oeuvres sortant à son nom chaque année.

"Ce n'est pas tant que cela"

Au micro du Parisien, elles racontent toutes deux leurs souvenirs d'Edith Piaf, dans la vie privée, et comment elles ont hérité de la gestion du catalogue de l'artiste française, à la mort de leurs parents. Christie et Catherine ont donc un droit de regard sur les projets, même si elles n'acceptent pas tout ! « Nous sommes là pour garder le nom d'Édith très haut, partout. Si c'est valorisant, comme lorsque Warner Music nous a proposé pour le 60e anniversaire d'enregistrer un album symphonique avec 60 musiciens aux studios Abbey Road, on accepte. Mais si c'est moche, on dit non » précisent-elles. Les deux soeurs expliquent qu'elles ont refusé un projet de concert avec un hologramme tandis que leur père a refusé que l'image d'Edith Piaf soit utilisée sur... une boîte de gâteau !

Mais si aujourd'hui la musique d'Edith Piaf reste toujours aussi populaire et symbolique de la France, Christie et Catherine avouent ne pas rouler sur l'or... « Nous n'avons pas hérité d'Édith, mais de notre frère [Théo Sarapo, dernier mari d'Edith Piaf]. Et il a surtout laissé des dettes. Pendant des années, les sommes reçues sont allées directement aux impôts, qui sont tombés très fort sur notre frère » nuancent-elles. Selon les deux héritières, Edith Piaf « avait de l'argent mais aussi autour d'elle beaucoup de vautours qui se sont servis » : « Théo n'a rien touché, ni nos parents ». Et elles reconnaissent aujourd'hui ne pas gagner des sommes mirobolantes grâce aux chansons de La Môme : « Aujourd'hui encore, ce n'est pas tant que cela, pas de hauts cachets. En France, nous allons encore recevoir des droits d'auteur pendant dix ans. Après, ses chansons seront dans le domaine public... Mais on ne court pas après l'argent, on fait très attention à son image ».